Mont-Joli, le 10 octobre 2018. – Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) et la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) dénoncent l’impasse dans la négociation locale qui était pourtant presque réglée.
Incompréhension en Gaspésie
Le SIIIEQ-CSQ a appris ce matin que l’employeur, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie, a mis fin aux négociations pour recourir à la médiation.
« Cette décision nous a vraiment pris par surprise et nous semble totalement injustifiée puisque l’employeur lui-même avait annoncé, il y a quelques jours, que nous avions pratiquement conclu une entente de principe. Une rencontre était même prévue aujourd’hui et l’employeur l’a annulée à la dernière minute en nous annonçant qu’il n’avait pas de mandat pour compléter la négociation », rapporte Pier-Luc Bujold, président du SIIIEQ-CSQ.
« L’employeur a mis fin abruptement à la négociation, malgré les avancées importantes qui avaient déjà été accomplies. Inexplicablement, le CISSS nous a informés que la négociation était renvoyée à la médiation sans qu’on sache réellement pourquoi. C’est extrêmement décevant, car nous avons négocié de bonne foi et tout se déroulait rondement », ajoute le leader syndical.
Un drôle de message
Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, s’explique mal que, dans le cadre de la négociation locale, le CISSS n’ait pas de mandat pour négocier localement.
« Le message qui nous est envoyé donne l’impression que l’administration locale a les mains liées et n’a pas de pouvoir pour s’entendre avec ses travailleuses et ses travailleurs. Pourquoi avoir attendu ainsi à la dernière minute pour nous mettre devant les faits accomplis et nous annoncer l’impasse dans la négociation? Négocier de bonne foi implique de donner les mandats nécessaires dans les délais requis. C’est carrément un non-sens. Cette négociation était sur le point d’aboutir, à la satisfaction de toutes les parties, pourtant l’employeur de la Gaspésie a préféré tout suspendre pour se tourner vers une médiation qui n’apportera rien de plus à personne », dénonce Claire Montour.
Cette dernière ajoute que cette malheureuse situation démontre le bien-fondé des revendications de la FSQ-CSQ et de la CSQ pour le prochain gouvernement. Rappelons qu’elles demandent au gouvernement d’adopter quatre mesures dans les 100 premiers jours de son mandat afin de remettre notre système public de santé sur les rails. Le nouveau gouvernement doit démontrer très rapidement le sérieux de ses engagements envers le personnel de la santé et envoyer un message très fort aux directions générales des établissements de santé. Pour plus d’informations, consultez 100jourssante.lacsq.org.