Négociation
Le personnel des services publics accuse un retard salarial de 16,6 %
30 novembre 2023
Le retard salarial entre les travailleuses et les travailleurs des services publics et les autres personnes salariées du Québec se creuse : il est de 16,6 % lorsqu’il est question de salaires seulement, et de 7,4 % sur le plan de la rémunération global (qui inclut les avantages sociaux), selon les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) qui publie aujourd’hui son rapport Rémunération des salariés – État et évolution comparés.
Les porte-paroles du Front commun ont réagi rapidement à ces données en mentionnant qu’elles sont « sans équivoque ». Selon eux, « il faut que le gouvernement de la CAQ offre un rattrapage, sinon la pénurie de main-d’œuvre s’aggravera davantage ».
« Nous revendiquons le maintien de notre pouvoir d’achat, mais nous devons aussi bénéficier d’un enrichissement, a dit le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras. On ne peut être plus clairs, il en va de la survie des services publics. »
Le Front commun rappelle que, dans le contexte actuel, les réseaux doivent être attractifs. L’objectif de la négociation est d’attirer et de retenir le personnel, et d’éviter que les travailleuses et les travailleurs des services publics quittent pour d’autres réseaux aux conditions plus avantageuses, au municipal, au fédéral et dans les grandes entreprises syndiquées, notamment.
« On s’attend du gouvernement qu’il se comporte comme un employeur de choix et s’inspire des meilleurs », a déclaré Éric Gingras.
Quelques statistiques pour mieux comprendre
- Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $.
- Retard salarial : 16,6 %.
- Retard de rémunération globale : 7,4 %.
- Pourcentage de femmes représentées par le Front commun : 78 %.