Montréal, le 20 avril 2021. – La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Ethier, considère que les dernières explications de Jean-François Roberge au sujet du rapport du ministère de l’Éducation sur la qualité de l’air dans les écoles, publié ce matin, démontrent que le ministre n’a plus aucune crédibilité dans ce dossier.
« Les propos du ministre de l’Éducation semblent de plus en plus confus alors qu’il modifie à sa guise la limite des taux de CO2 jugée acceptable dans les classes pour justifier les résultats alarmants des tests effectués dans le réseau scolaire québécois. C’est sidérant d’entendre soudainement le ministre nous annoncer que la cible reconnue par les experts de la Santé publique demeure 1 000 ppm, mais que, selon lui, les classes ayant des résultats de 1 500 ppm demeurent sécuritaires, sans aucune autre justification scientifique », constate Sonia Ethier.
Une situation loin d’être rose
Cette dernière juge la situation d’autant plus grave qu’il a été démontré que le protocole suivi pour la prise de données lors des tests présente de graves lacunes et n’a jamais été approuvé par la Santé publique. « Dans les faits, on peut penser que le pourcentage de 49,2 % des classes qui dépassent la cible de 1 000 ppm est encore plus élevé dans la réalité. Toutefois, le ministre s’entête à vouloir nous peindre en rose une situation qui ne l’est pas du tout, et où c’est la santé des élèves et du personnel qui est en jeu », commente la présidente de la CSQ, Sonia Ethier.
En terminant, elle presse donc le ministre de l’Éducation d’ordonner sans plus tarder que l’on procède à de nouveaux tests sur la qualité de l’air en suivant, cette fois-ci, une méthodologie fiable et approuvée par la Santé publique afin de pouvoir réaliser les travaux nécessaires au cours de l’été.