Montréal, le 28 mars 2021. – Après l’émission d’une mise en garde de Santé Canada à l’effet que les masques SNN200642 du fournisseur Metallifer, qui sont notamment distribués dans les écoles et les établissements de la petite enfance, révéleraient un potentiel de toxicité pulmonaire, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) dit prendre la situation très au sérieux et demande immédiatement aux ministères de l’Éducation et de la Famille d’interdire l’ouverture des établissements qui ne seraient pas en mesure de fournir les équipements de protection adéquats aux enfants, aux élèves ainsi qu’au personnel.
Une nouvelle tuile s’abat sur la santé et la sécurité
Pour la Centrale, cette nouvelle tuile qui s’abat confirme, une fois de plus, que la santé et la sécurité du personnel de l’éducation et de la petite enfance ne sont pas prises au sérieux par le gouvernement du Québec depuis le début de la pandémie. Alors que le gouvernement prévoit rétablir dès lundi la fréquentation à temps plein des élèves de 3e, 4e et 5e secondaire en zone rouge, la principale organisation syndicale en éducation au Québec rappelle que le milieu est actuellement confronté à la présence des variants ainsi qu’à une recrudescence des cas de contamination de COVID-19, qui s’additionnent chaque jour. Plus encore, la CSQ dénonce que le dossier de la qualité de l’air des écoles fait toujours du surplace à cause de l’opacité du gouvernement qui refuse toujours de rendre publics les résultats des tests. À cela s’ajoute le rejet du ministère de l’Éducation d’appliquer le principe de précaution à l’endroit des travailleuses enceintes malgré les risques à l’accouchement reconnus par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Les travailleuses et les travailleurs en ont marre de faire rire d’eux
Pour la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, le gouvernement Legault doit ordonner, dès maintenant, aux établissements scolaires et de la petite enfance de ne pas ouvrir leurs portes lundi s’ils ne sont pas en mesure de garantir toutes les conditions pour assurer la santé et la sécurité, à commencer par offrir aux élèves et au personnel des équipements de protection conformes. « Cet épisode des masques potentiellement toxiques pour les enfants, les élèves et le personnel, c’est la goutte de trop! En matière de santé et de sécurité, les milieux scolaires et de la petite enfance ont la désagréable impression de faire rire d’eux depuis le début de la pandémie, et les cas, pour leur donner raison, s’accumulent. Pendant que tous les signaux pointent vers une troisième vague au cours des prochains jours, il est absolument consternant d’apprendre que les équipements de protection qui leur étaient fournis par le gouvernement étaient potentiellement dangereux. Avec le refus obstiné du gouvernement de vacciner prioritairement le personnel scolaire et de la petite enfance, ce nouveau fiasco confirme, une fois de plus, l’indifférence à peine cachée du gouvernement à l’endroit des travailleuses et des travailleurs scolaires et de la petite enfance. Est-ce trop demander, en 2021, que le gouvernement nous garantisse un environnement de travail qui ne compromette pas notre santé et notre sécurité? », demande Sonia Ethier.
Qui a autorisé les masques?
La CSQ conclut en demandant aux gouvernements du Canada et du Québec de faire la lumière sur le processus ayant mené au déploiement à grande échelle de ces masques dans les écoles et les services éducatifs à la petite enfance. « En plus des milliers de familles touchées, le personnel enseignant, de soutien et professionnel ainsi que les intervenantes de la petite enfance méritent de connaître la vérité : qui a autorisé l’utilisation de ce masque, qui compromet depuis des semaines la santé et la sécurité de milliers de personnes? Plutôt qu’une traditionnelle chicane de palier entre le provincial et le fédéral, il faut trouver à qui revient la faute », explique la présidente de la Centrale.