Montréal, le 15 mai 2015. – La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot est outrée de voir le comité sénatorial des affaires juridiques et constitutionnelles accepter sans amendement le projet de loi C-377, qui aura pour effet de museler les organisations syndicales au mépris de la démocratie et de la liberté d’expression. La troisième lecture devrait se faire au cours des prochains jours.
« Comme de nombreux acteurs de la société civile au Canada, nous avons déposé un mémoire pour dénoncer ce projet de loi qui est soutenu par des considérations idéologiques, justifiées par de fausses informations, et ne respectant absolument pas les règles constitutionnelles. C’est complètement surréaliste ! », déplore la présidente de la CSQ.
Rappelons que ce projet de loi obligera toutes les organisations syndicales à fournir un rapport financier détaillé devant inclure les montants consacrés aux relations du travail et de lobbying, aux conférences et aux congrès, à l’éducation et à la formation. Il forcera également à révéler les montants consacrés aux activités de syndicalisation, de négociations collectives, aux honoraires juridiques et à l’administration ainsi que plusieurs autres renseignements qui appartiennent aux membres de ces organisations.
« Nous sommes d’avis que ce projet de loi ne répond ni à un besoin urgent, ni même à un besoin réel. Il s’inscrit plutôt dans un courant idéologique cherchant à affaiblir et à museler toutes les formes civiles d’opposition qui pourraient venir contrecarrer les orientations de droite de plus en plus souvent adoptées par le gouvernement Harper. Ce projet de loi devrait être rejeté d’emblée pour tout parlementaire censé défendre la liberté d’expression de la population canadienne », martèle Louise Chabot.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Pour consulter le mémoire :
- La CSQ considère que le projet de loi C-377 est anticonstitutionnel et ne doit pas être adopté