Montréal, le 14 avril 2015. – Ce matin, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, a annoncé que le gouvernement irait de l’avant avec une série de compressions budgétaires visant les personnes les plus démunies de la société.
Ce faisant, le gouvernement a décidé d’ignorer les demandes des personnes assistées sociales, des organismes qui les représentent ainsi que des organisations qui les appuient, dont la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Ceux-ci dénonçaient les compressions budgétaires
« Non seulement le gouvernement a-t-il fait la sourde oreille, mais il a empiré l’un des changements proposés », déplore la présidente de la CSQ, Louise Chabot. Ainsi, une personne ne pourra plus s’absenter du Québec pour une période dépassant sept jours au cours d’un même mois, alors que le projet de règlement prévoyait quinze jours. Ceci renforce les préjugés à l’égard des personnes assistées sociales, comme si celles-ci avaient les moyens de passer leur hiver en Floride ou de prendre des vacances au Mexique.
« Concernant les adultes qui séjournent dans un centre offrant des services en toxicomanie, le gouvernement persiste et signe son attaque à leur égard en réduisant leur allocation mensuelle » poursuit Mme Chabot. La seule bonification touche les ressources d’hébergement en toxicomanie, qui avaient dénoncé cette mesure. Ces ressources auront droit à une aide transitoire si elles éprouvent des difficultés financières. Bien mince consolation !
Toutes les autres mesures demeurent, dont la comptabilisation des revenus de location de chambres et la fin du moratoire sur la valeur nette d’une résidence. « Sur ce dernier point, il faut reconnaitre que l’ex-premier ministre, Jean Charest, avait démontré une certaine compassion envers les personnes assistées sociales et compris qu’il était cruel d’exiger qu’une personne vende sa maison pour avoir accès à l’aide de dernier recours. Philippe Couillard et Sam Hamad, au contraire, démontrent qu’ils sont sans pitié face au malheur des gens qui perdent leur emploi et n’ont pas ou plus droit à l’assurance emploi », conclut Louise Chabot.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.