Travail

Le gouvernement a négocié de mauvaise foi

2 février 2012

Montréal, le 30 janvier 2012. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) se réjouit de la décision rendue aujourd’hui par la Commission des relations du travail (CRT) qui a donné raison aux organisations syndicales. La CRT déclare que le gouvernement du Québec, le Conseil du trésor et sa présidente à l’époque, Monique Jérôme-Forget, ont négocié de mauvaise foi lors de la ronde de négociations 2004-2005. Rappelons que cette négociation s’est terminée abruptement par l’adoption du décret ayant fixé les conditions de travail et salariales des employés des secteurs public et parapublic.
« Dès le départ de cette négociation, nous avons dénoncé l’arrogance et l’intransigeance du gouvernement, de la présidente du Conseil du trésor et de ses représentants qui ont empêché un véritable processus de négociation comme il se doit. Cette conduite dénotait le caractère méprisant de ce gouvernement à l’égard de ses employés-es », ajoute le président de la CSQ, Réjean Parent.

La décision de la CRT constate que l’imposition par le gouvernement d’un cadre financier dès le début de la négociation et le fait de le maintenir de façon immuable et inflexible tout au long de cette période démontre que ce gouvernement et ses représentants patronaux n’avaient pas l’intention de conclure une convention collective. En ce faisant, ils ont agi et négocié de mauvaise foi.

La décision rappelle aussi « qu’au cours de la période de négociation, jamais l’employeur n’a suggéré de modifications à son offre du début. Les contre-offres syndicales ont toutes été refusées et l’on est allé jusqu’à dire qu’on n’était pas sur la même planète ».

L’inclusion de l’équité salariale

Le président de la CSQ est également satisfait de la décision de la CRT en ce qui a trait à l’équité salariale. Elle indique, comme le soutenaient les organisations syndicales, que le règlement de l’équité salariale n’obéissait pas aux règles du rapport de forces, contrairement à la prétention des représentants du gouvernement.

« Nous avons affirmé à maintes reprises que le règlement de l’équité salariale ne pouvait en aucun cas être lié au règlement salarial de la convention collective puisqu’il s’agissait de rétablir une injustice à l’égard des femmes et non d’en créer une autre à l’endroit des employés de l’État. Cela était tout à fait inappropriée et créait une rivalité inutile entre les femmes et les hommes, ce qui va à l’encontre de l’objectif de la loi sur l’équité salariale », conclut Réjean Parent.

La CSQ est en attente de la convocation de la CRT à une audience comme il est mentionné dans ses ordonnances. C’est Maître Claudine Morin, des Services juridiques de la CSQ, qui a représenté les affiliés de la Centrale dans cet important dossier.

Profil de la CSQ

La CSQ représente plus de 190 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.