Montréal, le 30 septembre 2019. – Le Front commun pour la transition énergétique a donné ce matin le coup d’envoi de son projet « Québec ZéN » (zéro émission nette). Son objectif : accélérer la transition juste vers le Québec carboneutre de demain à travers une démarche de dialogue social. Cette démarche s’appuie sur une Feuille de route dont la version 1.0 réunit les contributions des nombreux militants et militantes qui ont collaboré au projet au cours des derniers mois. Cette version 1.0 a été rendue publique aujourd’hui et déposée dans le cadre de la consultation du gouvernement du Québec sur son Plan d’électrification et de changements climatiques (PECC). Elle servira d’ancrage pour les échanges approfondis que le Front commun souhaite avoir au cours des six prochains mois avec des acteurs clés de toutes les sphères de la société québécoise.
« Dans le contexte actuel d’urgence climatique, trois besoins pressants ressortent : une vision claire de ce que pourrait être un Québec “zéro émission nette”, des balises cohérentes pour identifier les chemins qui nous y mènent réellement et une responsabilisation des acteurs à toutes les échelles – collective, organisationnelle et individuelle », explique Carole Dupuis, porte-parole du Mouvement écocitoyen UNEplanète. « Le projet Québec ZéN vient créer un espace de dialogue social pour répondre rapidement et le plus collectivement possible à l’urgence climatique », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain -CSN. « Avec son membership rejoignant plus de 1,5 million de personnes des milieux environnementaux, citoyens, syndicaux et communautaires partout au Québec, le Front commun constitue un lieu de convergence naturel pour structurer ce dialogue et insuffler au mouvement de la transition juste une puissance à la hauteur des défis qui se posent », note Violaine Brisebois-Lavoie, porte-parole du mouvement La planète s’invite au Parlement.
Pour débloquer le passage vers un Québec ZéN, le Front commun propose de forger tous ensemble une vision porteuse et de s’entendre sur des balises pour guider tous les aspects de la transition – techniques et politiques, mais aussi, de droits humains et de justice sociale. « La transition doit être l’occasion de construire une société résiliente, plus égalitaire et viable au plan environnemental. Elle ne doit laisser personne derrière et c’est pourquoi nous plaçons les droits humains et la justice sociale au cœur de notre démarche », explique Tristan Ouimet-Savard, du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA).
« Avec une vision partagée et des balises cohérentes, nous serons mieux à même d’identifier les actions prioritaires et d’éviter de gaspiller en poursuivant de fausses solutions un temps que nous n’avons plus. Certes, notre projet est audacieux, mais il n’est pas irréaliste : au contraire, il vise à convenir de ce qui est nécessaire et à prendre nos décisions en conséquence », souligne Maude Prud’homme, déléguée à la transition énergétique du Réseau québécois des groupes écologistes.
Au terme des six mois du projet, une version enrichie de la Feuille de route sera rendue publique à l’occasion du Jour de la Terre, en avril 2020. « Face à l’urgence climatique, ce sont les virages que nous prenons aujourd’hui qui feront la différence. Tout va se jouer dans la décennie 2020 et il faut impérativement atteindre la carboneutralité le plus tôt possible, conclut Patrick Bonin, responsable de la campagne climat et énergie de Greenpeace. Le Front commun, grâce à l’ampleur et à la diversité de son membership, est en bonne position pour dynamiser cette transition. »