Conférence Uni(e)s pour l'éducation de qualité
Le défi de la qualité et de l’équité : le cas de la Finlande
28 mai 2014
Dorte Lange, vice-présidente de DLF (Syndicat des enseignants danois) et Anders Rusk, secrétaire général du Nordic Teachers Council/Finlande ont présenté cet atelier.
D’entrée de jeu, Anders Rusk indique qu’investir dans l’équité, c’est toujours payant ! Pour lui, il ne s’agit pas de faire un choix entre équité ou excellence, mais il s’agit de revendiquer l’équité ET l’excellence.
Tous les enfants doivent avoir la chance de progresser et de bénéficier d’un accès égal à l’éducation. Monsieur Rusk considère que « pour bâtir la société, nous avons besoin de tous les enfants, il est donc nécessaire de maximiser le potentiel de chacun d’entre eux. »
En Finlande, 8,5 % des élèves ont des besoins particuliers. De ce nombre, 55 % fréquentent une classe régulière. Mais combien de temps les profs tiendront le coup dans l’optique où des coupes en éducation se pointent et qu’ils devront faire autant avec moins ? Les participantes et participants à l’atelier s’entendent pour dire que le principal danger qui guette l’équité, ce sont les coupes… et cela, dans tous les pays.
Dans un monde idéal, il faut dépister les problèmes d’apprentissage de façon précoce, travailler en équipe multidisciplinaire dans les écoles et collaborer avec les parents, afin d’amener chaque enfant à développer son propre potentiel. Pour ce faire, les notions de confiance, de respect et d’engagement sont essentielles et les enseignants devraient jouir d’un haut degré d’autonomie. On ne peut réformer l’école sans les enseignantes et les enseignants.
Enfin, c’est sur un constat inspiré par Thomas Piketty, « les inégalités résultent toujours de décisions politiques », que les participantes et participants concluent leurs échanges.