Montréal, le 9 février 2021. – Deux jours après avoir annoncé qu’elle rejette l’offre globale de règlement du gouvernement, la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), rend public un sondage CROP qui confirme que ses membres infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes bénéficient d’un très large appui de la population.
En effet, alors que la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, dénonce l’absence de reconnaissance du gouvernement Legault envers les travailleuses et travailleurs de la santé, presque l’ensemble des Québécoises et Québécois interrogés, soit 93 %, considère que le personnel de la santé a mis sa santé et sa sécurité à risque depuis l’éclosion de la pandémie.
Une surcharge de travail qui inquiète 87 % de la population
Autre donnée significative en faveur des préoccupations manifestées par la FSQ-CSQ, 87 % des personnes interrogées se disent très ou assez inquiètes de la surcharge de travail et de l’épuisement professionnel des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes. Des problèmes graves pour la solution desquels le gouvernement ne propose rien de concret à la FSQ-CSQ dans le cadre de ses négociations.
Une proportion de 64 % des répondantes et répondants au sondage est d’avis que le gouvernement Legault doit prioriser l’amélioration des conditions de travail du personnel pour enrayer la pénurie de main-d’œuvre qui affecte le réseau public de santé. Plus précisément, 93 % des personnes interrogées sont d’accord pour que le gouvernement fasse de l’instauration d’un ratio personnel-patients sa priorité, même en sachant que cela nécessite des investissements supplémentaires.
Une majorité d’appuis aux moyens de pression
Dans le même ordre d’idées, 89 % pensent que le gouvernement devrait aussi investir davantage en santé pour lutter contre le temps supplémentaire obligatoire.
Par ailleurs, en cas de refus du gouvernement d’améliorer les services aux patients et de bonifier les conditions de travail du personnel en santé, près de 60 % indiquent soutenir les moyens de pression des travailleuses et travailleurs dans le secteur de la santé.
Un encouragement pour les membres et une mise en garde au gouvernement
Commentant les résultats de ce sondage, la présidente de la FSQ-CSQ le reçoit comme un grand message d’encouragement et de reconnaissance de la population envers ces milliers d’infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes qu’elle représente et qui sont obligées de se battre contre un gouvernement qui s’entête à vouloir perpétuer leurs conditions de travail inhumaines.
« Ce sondage confirme que la grande majorité de la population est derrière nous et qu’elle joint sa voix à celle de nos membres, qui pressent le premier ministre, François Legault, et la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, de nous soumettre des propositions qui amélioreront réellement nos conditions de travail. Les travailleuses et les travailleurs de la santé subissent et endurent depuis des années l’inacceptable dans leurs milieux de travail, et aujourd’hui on dit qu’assez, c’est assez! Que ce gouvernement assume ses responsabilités et prenne les moyens qui s’imposent pour que ça change maintenant », somme la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour.
Un gouvernement qui doit cesser de se cacher derrière la pandémie
Même attitude ferme du côté de la présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Sonia Ethier, qui assure les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes membres des syndicats de la FSQ-CSQ qu’elles peuvent compter sur l’appui de la CSQ et de ses 200 000 membres dans leur négociation avec le gouvernement du Québec.
« Le premier ministre et la présidente du Conseil du trésor se comportent avec le personnel de la santé comme ils le font avec les travailleuses et les travailleurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Les besoins sont criants partout, mais ils refusent de les voir et préfèrent se cacher derrière la pandémie pour ne pas régler les problèmes. C’est totalement irresponsable de leur part, et il faudra bien que tôt ou tard ils assument leurs responsabilités parce que nos membres ne renonceront pas à revendiquer des améliorations à leurs conditions de travail et aux services à la population », conclut la présidente de la CSQ, Sonia Ethier.
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