Négociation

La population appuie les travailleuses et les travailleurs

20 septembre 2023

La très grande majorité des Québécoises et des Québécois, soit 87 %, est d’avis que le gouvernement doit améliorer les conditions de travail de ses employés pour demeurer compétitif sur le marché du travail.

Par Florence Tison, conseillère CSQ

Le Front commun a dévoilé les résultats d’un sondage SOM sur la perception des Québécoises et des Québécois à l’égard des négociations du secteur public. Le coup de sonde, mené du 26 au 31 juillet 2023 auprès de 1 089 répondantes et répondants, confirme que la population est globalement favorable aux objectifs des travailleuses et des travailleurs du secteur public.

 

En phase avec l’esprit des demandes du Front commun

Parmi les personnes sondées, 86 % pensent que les salaires devraient minimalement être indexés au coût de la vie. Plus des trois quarts (77 %) estiment que les salaires du secteur public devraient être équivalents à ceux du secteur privé.

« Ces résultats confirment ce qu’on sent quand on parle aux gens, à savoir que les Québécoises et les Québécois valorisent leurs services publics et sont bien conscients que les conditions de travail laissent à désirer », ont fait valoir les représentantes et représentants du Front commun, dont le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras.

Alors que le ton vient de monter d’un cran en pleine négociation, ces résultats sont évidemment importants pour les 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun. Ce dernier dénonce depuis des mois les offres « déconnectées » du gouvernement.

Des améliorations qui profitent à toutes et à tous

Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, les personnes sondées semblent percevoir clairement la relation entre la qualité des conditions de travail et la qualité des services à la population.

En effet, les trois quarts (75 %) des Québécoises et des Québécois croient que l’amélioration des conditions de travail des employés du secteur public aurait un effet positif sur la qualité des services à la population.

À propos des offres du gouvernement

Le sondage révèle aussi que plus de la moitié des Québécoises et des Québécois (56 %) trouvent insuffisantes les augmentations de salaire offertes par le gouvernement (9 % sur 5 ans). Seulement 10 % des personnes sondées les qualifient de généreuses ou de très généreuses.

De plus, près de la moitié (48 %) des participantes et participants au sondage estiment que le gouvernement gère mal les négociations avec les organisations syndicales.

Et les demandes de la Centrale?

En ce qui concerne les demandes syndicales, 56 % des Québécoises et des Québécois croient que les demandes salariales des syndicats ne sont pas exagérées, 39 % les trouvent suffisantes et 17 % insuffisantes.

Rappelons que le Front commun revendique un rattrapage salarial et un mécanisme de protection contre l’inflation, soit :

  • 100 $ par semaine ou l’indice des prix à la consommation (IPC) + 2 % en 2023-2024;
  • l’IPC + 3 % en 2024-2025;
  • l’IPC + 4 % en 2025-2026.

Un employeur de choix?

Si une majorité (62 %) des personnes sondées estiment que le travail dans le secteur public est valorisé, plus de la moitié (52 %) ne voudrait pas avoir le gouvernement du Québec comme employeur.

Afin d’accélérer la cadence après bientôt un an de négociation, l’ensemble des syndicats constituant le Front commun ont amorcé une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

>Apprenez-en plus sur la négociation

Participez à la manifestation nationale pour nos services publics

Le Front commun organise une grande marche nationale, le samedi 23 septembre prochain, et invite la population à joindre sa voix à celle des travailleuses et des travailleurs du secteur public.

En éducation, en santé et dans les services sociaux et en enseignement supérieur, l’avenir de nos réseaux publics, ça concerne tout le monde. Le 23 septembre, marchons ensemble pour dire au gouvernement, d’une seule voix, que ça suffit!

C’est donc un rendez-vous, dès 13 heures, au parc Jeanne-Mance, à Montréal. 

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