Montréal, le 7 avril 2021. – À la suite de l’annonce du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, à l’effet que les travailleurs essentiels œuvrant sur l’île de Montréal seront vaccinés dès vendredi, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente plus de 110 000 membres du personnel des milieux scolaire et de la petite enfance, se dit déçue de la mesure annoncée aujourd’hui par le gouvernement qui ne prévoit toujours aucune vaccination pour les travailleuses et les travailleurs des zones rouges ou œuvrant dans les régions visées par les mesures spéciales d’urgence. Elle craint par ailleurs que, compte tenu des critères précis énoncés jusqu’à maintenant par le gouvernement, plusieurs corps d’emploi œuvrant dans les établissements scolaires ou de la petite enfance de l’île de Montréal soient toujours écartés de la campagne de vaccination, même s’ils sont en contact avec des usagers sur une base quotidienne.
« Nous attendions beaucoup de l’annonce d’aujourd’hui, surtout compte tenu des nombreux problèmes de qualité de l’air vécus dans les établissements scolaires. C’est toutefois une sorte de rendez-vous manqué puisque la majorité des travailleuses et des travailleurs des zones rouges ou des régions visées par les mesures spéciales d’urgence sont toujours écartés de la campagne de vaccination. Nous rassurons le ministre : les membres du personnel de l’éducation et de la petite enfance ne sont pas jaloux des autres groupes prioritaires. Ils demandent simplement d’exercer leur travail en respect de leur santé et de leur sécurité, alors que la distanciation physique est inexistante dans leurs milieux. C’est une question de cohérence pour éviter la fermeture de groupes et la rupture de services. Rappelons également qu’à cet effet, la gestion des cas et des contacts de la Santé publique en vigueur depuis le 24 mars a pour effet d’isoler davantage les élèves ainsi que les membres du personnel des écoles, aggravant d’autant plus les ruptures de services. En résumé : moins on vaccinera le personnel, pire ce sera », explique la présidente de la CSQ, Sonia Ethier.