Orford, le 13 juin 2022. – Au sortir d’une pandémie qui a mis en lumière toute l’importance du personnel professionnel dans les cégeps et à l’approche d’une nouvelle ronde de négociations dans le secteur public, la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) réunit plus d’une soixantaine de ses membres à Orford pour faire le point et préparer la suite des choses, en tenant compte notamment du contexte sociopolitique et économique actuel.
Ce conseil fédéral élargi, qui a lieu tous les quatre ans, réunit des personnes déléguées et des membres de la FPPC-CSQ de diverses régions du Québec, représentant les 35 syndicats affiliés à la Fédération.
Une expertise professionnelle à reconnaître
Le président de la FPPC-CSQ, Éric Cyr, explique que ce grand rendez-vous arrive à point alors que les professionnelles et professionnels de collèges font face à des changements importants, qui arrivent de façon précipitée et imposée par les récents événements.
« Le contexte dans lequel nous devons travailler s’est transformé rapidement au cours des dernières années et ces changements ont été très exigeants pour le personnel professionnel et pour la population étudiante. Ces efforts supplémentaires, que toutes et tous ont dû fournir, ont mis en lumière l’importance des services professionnels dans les cégeps, mais ne sont malheureusement pas toujours reconnus par l’employeur à leur juste valeur. En effet, au sortir de cette crise, qui nous a obligés à revoir nos façons de faire afin de soutenir la qualité des formations et la réussite étudiante, nous devons conjuguer avec certaines directions qui ne valorisent pas l’autonomie professionnelle de nos membres ou ne reconnaissent toujours pas la pertinence du télétravail. Pourtant, ces deux éléments pourraient contribuer à l’attractivité des postes dans les cégeps qui peinent à attirer et retenir du personnel professionnel », de déclarer le président de la FPPC-CSQ, Éric Cyr.
Retour apprécié à une négociation plus traditionnelle
Autre sujet chaud qui sera abordé au cours des prochaines heures : la prochaine négociation. « Bien que les membres de la FPPC-CSQ travaillent encore à s’approprier les dispositions de leur nouvelle convention collective, le nouveau comité de négociation de la FPPC-CSQ est déjà à pied d’œuvre pour préparer le dépôt de nos demandes syndicales, l’automne prochain. En plus de l’autonomie professionnelle, l’important retard salarial de nos membres vis-à-vis les professionnels des autres secteurs de l’économie devra être un aspect incontournable de cette prochaine négociation », commente Éric Cyr.
Il n’en demeure pas moins que le leader syndical apprécie le retour à des négociations qui se feront dans un contexte plus habituel, c’est-à-dire avec des assemblées générales et des activités de mobilisation en personne avec les membres. « Les gens nous le disent, le retour à la normale, avec l’annonce d’un front commun en plus, va certainement être plus profitable à la mobilisation et nous permettre de porter nos revendications sur la place publique. Ce qui est essentiel dans un tel exercice démocratique », fait valoir Éric Cyr.
Mandats limités : vers l’élection de nouveaux élus
Rappelons également que le conseil fédéral élargi de la FPPC-CSQ sera l’occasion de renouveler l’équipe en place puisque les dispositions statutaires de la Fédération garantissent qu’au moins deux postes sur cinq sont en renouvellement aux deux ans. Ainsi, lors du conseil fédéral élargi, le poste de vice-présidence aux communications et celui de vice-présidence au secrétariat sont en élection.
« Le conseil fédéral élargi permettra plus globalement de poursuivre nos activités syndicales avec plus d’acuité encore, conscientes et conscients de la pertinence de notre action syndicale en ces temps inusités et de la portée des liens qui nous unissent », de conclure Éric Cyr.