Montréal, le 6 avril 2022. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération de la recherche et de l’enseignement universitaire du Québec (FREUQ-CSQ) reçoivent positivement le projet de loi no 32 sur la liberté académique, déposé ce matin par la ministre Danielle McCann, tout en souhaitant certaines bonifications.
Le vice-président de la CSQ, Mario Beauchemin, constate que le projet de loi contient plusieurs éléments qui répondent aux recommandations faites par la Centrale lors du dépôt de son mémoire, en juillet dernier.
« Force est de constater que nous avons été entendus, notamment en ce qui concerne l’obligation, pour les universités, de se doter d’une politique sur la liberté académique et de créer un comité chargé de son application. C’est un important pas en avant qui vient d’être fait et qui permettra de favoriser un dialogue plus constructif dans les milieux », de dire Mario Beauchemin.
Toutefois, le président de la FREUQ-CSQ, Vincent Beaucher, espère grandement que « la poursuite des travaux sur le projet de loi permettra de préciser davantage la composition des comités liés aux politiques que les établissements doivent dorénavant adopter. Il nous apparaît crucial que les chargées et chargés de cours ainsi que le personnel de la recherche soient assurés d’être représentés sur ces comités ».
Parmi les éléments du projet de loi qui satisfont particulièrement la FREUQ-CSQ, soulignons la reconnaissance inhérente du statut de professionnels qui est reconnue pour les personnels de l’enseignement et de la recherche représentés par la Fédération. Aussi, la sensibilisation et la promotion de la liberté académique auprès de l’ensemble de la communauté universitaire sont assurément des éléments qui auront un impact positif et bénéfique pour tous.
Une adoption souhaitée rapidement
Bien que ce projet de loi était fort attendu, Vincent Beaucher se demande si son dépôt tardif ne risque pas de nuire à une adoption à court terme. « Ce serait dommage que l’adoption soit reportée après l’élection, dans plusieurs mois, car beaucoup de travail de réflexion a été accompli par tous les acteurs impliqués dans le réseau universitaire, et les attentes sont réelles », conclut le président de la FREUQ-CSQ.