Montréal, le 10 mai 2023. – La publication de l’enquête du Commissaire à l’admission aux professions est venue confirmer ce dont plusieurs se doutaient. De fait, le rapport du Commissaire illustre noir sur blanc que l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) comporte effectivement des failles et des fragilités quant à sa validité, à sa fiabilité et à la détermination de sa note de passage.
« En agissant ainsi, l’OIIQ a recalé injustement 500 candidates et candidats à l’exercice de la profession infirmière (CEPI) et privé le réseau de la santé de 500 infirmières et infirmiers qui auraient pu soutenir le réseau, améliorer le service et atténuer la charge de leurs collègues », souligne Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
« Le comble, c’est que tout indique que l’OIIQ produit un examen sans connaître les tâches professionnelles qui se passent réellement sur le terrain. L’Ordre ne semble pas bien connaître ce que font les infirmières. Venant de la part d’un ordre professionnel, c’est assez troublant », affirme Isabelle Dumaine, présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ).
La cabale de l’OIIQ contre la formation collégiale
Rappelons qu’en 2022, le taux de réussite à l’examen a été à son plus bas (51,4 %), touchant particulièrement les étudiantes et étudiants du collégial. Or, ce résultat arrive en même temps qu’une campagne de l’OIIQ visant à ne plus donner accès à la profession aux titulaires d’un DEC, mais uniquement d’un BAC.
« Nous accueillons avec une certaine satisfaction les conclusions du Commissaire à l’admission aux professions, car cela discrédite les prétentions de l’OIIQ, qui tente de dévaloriser la formation collégiale en soins infirmiers depuis plusieurs années. Nous espérons que ce rapport permettra à davantage de titulaires du DEC d’accéder à la profession », ajoute Youri Blanchet, président de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ).