1er novembre 2017. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a plaidé hier en Cour suprême concernant le dossier de la rétroactivité de l’équité salariale pour les éducatrices en CPE, ainsi que pour les interprètes en langage gestuel. Nous dénonçons qu’il y ait une discrimination dans leur cas, puisque le règlement qui s’applique aux CPE, n’ayant pas de comparables masculins, leur enlève le droit de recevoir les correctifs salariaux auxquels elles ont droit.
Dans sa plaidoirie, la CSQ a soutenu qu’en réalisant l’équité salariale après 11 ans, le législateur a laissé perdurer une discrimination à l’égard de ces travailleuses, alors que ce sont deux corps d’emploi qui sont des exemples phares pour illustrer la discrimination systématique basée sur le sexe.
La CSQ a également plaidé que les modalités de mise en œuvre du règlement ne doivent pas priver ces travailleuses de leur droit à l’équité salariale, mais c’est ce qui arrive si l’on verse les correctifs salariaux 11 ans plus tard.
À notre avis, ce qui doit primer, c’est de corriger sans délai la discrimination systématique vécue par les éducatrices et les traductrices gestuelles en versant rétroactivement les correctifs salariaux auxquels elles ont droit.
Un jugement devrait être rendu dans les prochains mois.
Également, lors de cette même audition, la CSQ est intervenue dans un autre dossier, celui du maintien de l’équité salariale. Elle a appuyé les revendications d’autres organisations syndicales indiquant que les modalités prévues à la loi modificatrice de 2009 sur l’évaluation du maintien sont discriminatoires.
Rappelons que l’équité salariale signifie un salaire égal pour un travail de valeur égale ou équivalente.
À la CSQ, l’équité salariale est une valeur à laquelle nous sommes profondément attachés, et ce, avant même l’arrivée de la Loi sur l’équité salariale.