Montréal, le 27 avril 2022. – Réagissant au dossier exclusif publié ce matin à la une du Journal de Québec et du Journal de Montréal, sous la plume de la journaliste Kathryne Lamontagne, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) est fortement préoccupée par le climat de travail toxique qui règne à SOS violence conjugale et demande au gouvernement d’intervenir rapidement pour aider les intervenantes de l’organisme victimes de cette détresse inacceptable.
« Nous avons écrit, le 12 octobre dernier, au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et à la ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest, pour leur lancer un appel à l’aide. Nous apprenons aujourd’hui qu’ils se sont contentés de recommander à la direction de SOS violence conjugale l’aide du ministère du Travail pour une médiation, qui a été refusée. Ils ont ensuite décidé de fermer le dossier et d’ignorer l’appel à l’aide de ces femmes en détresse. On se serait attendu à plus de sensibilité de ces deux ministres à l’égard de ces femmes.
« La CSQ tient à affirmer que la réaction de ces deux ministres va à l’encontre du principe de base reconnu dans ce type de dénonciation, c’est-à-dire tout d’abord croire les victimes et, ensuite, faire enquête. Ce que ni M. Jolin-Barrette ni Mme Charest n’ont daigné faire. De plus, nous tenons à rappeler que le gouvernement du Québec a une importante part de responsabilité dans ce dossier puisqu’il subventionne largement le budget de l’organisme. En 2020-2021 seulement, SOS violence conjugale a eu droit à 1 200 000 $ en deniers publics. Le gouvernement Legault ne peut pas fermer plus longtemps les yeux sur la détresse de ces femmes qui travaillent à SOS violence conjugale, dont l’existence dépend grandement du soutien financier de l’État. Ne pas agir serait se faire complice. » – Line Camerlain, vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec