Montréal, le 16 mars 2015. – Dans un avis déposé aujourd’hui au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) l’invite à rejeter la réforme proposée par son prédécesseur, François Blais. « Ce rejet serait cohérent avec la dénonciation du projet de coupe dans l’aide sociale qu’avait présenté l’ex-ministre péquiste, Agnès Maltais. Le PLQ lui avait alors demandé ʺd’oublier tout simplement sa réformeʺ. Nous lui demandons de faire exactement ce qu’il réclamait à l’époque ! », souligne Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Dans l’avis remis au ministre, la Centrale met en relief les différentes mesures jouant sur les préjugés mais aux conséquences extrêmement graves pour les personnes concernées. « Ce n’est pas en appauvrissant davantage les personnes assistées sociales qu’on les aidera à se trouver un emploi et à sortir de manière permanente de la pauvreté », affirme la présidente de la CSQ.
Ces mesures sont d’autant plus incohérentes qu’elles surviennent après que le gouvernement ait coupé dans les mesures et programmes qui visaient justement à favoriser le retour à l’emploi des personnes assistées sociales. En effet, le gouvernement Couillard a aboli la mesure de supplément de retour au travail et le programme alternative-jeunesse, il a fermé des centres locaux d’emploi et il a coupé dans le programme d’aide et d’accompagnement social. « C’est pourquoi cette réforme ne doit absolument pas être adoptée. Au contraire, il faudrait affecter des ressources qui permettraient aux personnes assistées sociales d’intégrer le marché du travail. C’est comme ça qu’une économie se développe ! », conclut Louise Chabot.
L’avis de la CSQ est disponible au www.lacsq.org.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.