La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) soulignent la 54e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation, qui se tient le 8 septembre. Alors que les effets de la pandémie de la COVID-19 se font encore cruellement ressentir, et que nous sommes en pleine pénurie de travailleuses et de travailleurs qualifiés, plus que jamais l’alphabétisation doit être au cœur des priorités gouvernementales pour permettre à toutes et à tous de développer leur plein potentiel.
« L’enseignement virtuel et le télétravail nous ont fait constater une fois de plus qu’il est primordial pour l’État québécois de donner une fois pour toutes un coup de barre en alphabétisation. Il faut d’abord savoir lire et écrire pour avoir accès aux outils numériques, et avec le virtuel qui a gagné en importance durant la pandémie, on ne peut qu’imaginer à quel point l’écart avec les autres s’est creusé pour ceux qui n’ont pas les compétences minimales en littératie. Chapeau à tout le personnel de l’éducation qui accompagne ces élèves vulnérables, mais déterminés à améliorer leur sort, et qui parvient à faire des petits miracles au quotidien malgré l’insuffisance des ressources », a fait savoir Line Camerlain, vice-présidente de la CSQ.
Depuis 1967, la Journée internationale de l’alphabétisation est célébrée chaque année à travers le monde pour rappeler au public l’importance de l’alphabétisation en tant que facteur de dignité et de droits humains. Les données de la Fondation pour l’alphabétisation nous rappellent que 49 % des Québécoises et Québécois âgés de 16 à 65 ans ont des difficultés en lecture. Parmi ceux-ci, 800 000 adultes sont analphabètes.
Des besoins grandissants
Une fois de plus, ces données, toujours aussi alarmantes, confirment l’urgence pour le gouvernement de prioriser l’alphabétisation et l’éducation des adultes dans les investissements à effectuer en éducation. Des services de soutien et des services professionnels en appui au travail sans relâche des enseignantes et enseignants devraient y être ajoutés. En effet, près de 185 000 élèves étudient à la formation générale des adultes pour aller chercher des qualifications, ce qui est un ordre de grandeur comparable à celui des cégeps.
Selon Brigitte Bilodeau, vice-présidente de la FSE-CSQ, les élèves et le personnel enseignant ont encore une fois un défi de taille à relever cette année. « Les services de soutien offerts à l’éducation des adultes étaient déjà inadéquats avant la pandémie. Le taux de décrochage scolaire a augmenté et des agents de liaison auront la lourde tâche de ramener les décrocheurs sur les bancs d’école. S’ils vont à l’éducation des adultes, quelles sont les ressources qui seront disponibles pour les accueillir? Ces élèves auront besoin d’encadrement et cela ne peut reposer sur les seules épaules des enseignants, qui portent plus que jamais les centres à bout de bras. Le gouvernement doit reconnaître la situation et accorder de l’air, du temps et des ressources aux enseignants », a-t-elle précisé.
Ma plus belle histoire, un concours d’écriture parrainé par Manu Militari
Parce que la lecture et l’écriture permettent une ouverture sur tout un monde de connaissances, cette journée du 8 septembre est aussi l’occasion pour la FSE-CSQ de lancer, en collaboration avec la CSQ, son populaire concours d’écriture Ma plus belle histoire, parrainé cette année par Manu Militari, rappeur, parolier et auteur-compositeur.
Invitant au dépassement de soi, ce concours est l’occasion de rappeler à toute la population l’importance et la qualité du travail accompli chaque jour dans les centres aux quatre coins du Québec. Encore cette année, tous les élèves inscrits à un programme de la formation générale des adultes dans un centre représenté par la FSE‑CSQ sont invités à participer au concours. Un recueil des plus beaux textes reçus sera publié au printemps. Les détails du concours sont disponibles sur le site de la FSE.