La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi demande au gouvernement Harper de mettre fin immédiatement à sa politique de quotas de réduction des prestations imposés aux employé-es de Service Canada.

Montréal, 8 avril 2013. – La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi demande au gouvernement Harper de mettre fin immédiatement à sa politique de quotas de réduction des prestations imposés aux employé-es de Service Canada. Les premières victimes de cette politique sont des travailleuses et des travailleurs honnêtes qui ont droit à un service pour lequel ils ont cotisé.
Cette politique exerce une pression indue sur des fonctionnaires qui peinent déjà à répondre à la demande, alors que plusieurs chômeuses et chômeurs doivent attendre des semaines, voire des mois, avant de recevoir leur premier chèque de chômage. Pour la Coalition, il n’est pas étonnant qu’une telle politique ait comme effet pervers que ceux-ci prennent des décisions complètement déraisonnables, comme en fait état ce matin le quotidien Le Devoir.
La Coalition dénonce depuis des mois l’approche idéologique des conservateurs dans le dossier de l’assurance-emploi. À les entendre, les chômeuses et les chômeurs seraient responsables de leur situation, ils auraient choisi ce « mode de vie ». Pourtant, moins d’une personne sans emploi sur deux a accès à des prestations dans le présent régime et moins d’un prestataire sur trois y a recours pour la période maximale. Les travailleuses et les travailleurs qui ont recours à l’assurance-emploi reçoivent des prestations pour une durée moyenne de 20 semaines, et ce, en période de crise économique. C’est dire qu’ils mettent moins de cinq mois pour se trouver un nouvel emploi. La réalité n’a absolument rien à voir avec le portrait d’« abuseurs du système » que tentent de brosser les conservateurs.
Enfin, doit-on rappeler que l’assurance-emploi est financée exclusivement par les cotisations des salarié-es et de leurs employeurs ? Le gouvernement n’y verse plus un sou depuis 1990. Il s’est toutefois permis de détourner quelque 57 milliards de dollars de la caisse pour financer d’autres priorités, un geste dont la légalité est toujours contestée devant les tribunaux. Et, dans la foulée de son dernier budget, le gouvernement a annoncé que la caisse engendrerait de nouveaux surplus dès cette année.
Mobilisation
Par ailleurs, la Coalition poursuit sa mobilisation afin d’obtenir un changement de cap du gouvernement. Des manifestations se tiendront partout au Québec cette semaine, notamment à Percé aujourd’hui même. De plus, une manifestation nationale est organisée le 27 avril prochain dans les rues de Montréal.
À propos de la Coalition
La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,2 million de salarié-es, 200 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.