Éducation

Francisation : « On est loin de la flexibilité prônée »

26 septembre 2024

Alors que Québec a récemment décidé de mettre fin aux allocations pour les cours de français à temps partiel et en milieu de travail, plusieurs leaders syndicaux affirment que cette décision « décevante […] envoie un bien mauvais signal à celles et ceux qui souhaitent apprendre le français et pleinement intégrer la société québécoise ».

Dans une lettre ouverte publiée le 25 septembre dernier dans le Journal de Montréal, un collectif de signataires issus du milieu syndical, dont fait partie la CSQ, déplore la décision du ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, d’abolir la participation gouvernementale de 28 $ par jour versée pour encourager les cours de francisation à temps partiel et l’allocation versée aux entreprises de plus 100 travailleurs qui offraient des cours de francisation à leurs employés. « En proposant plusieurs manières de se franciser, on augmentait du coup l’accessibilité », affirment les leaders syndicaux dans leur lettre.

Selon eux, « 28 $ par jour peut sembler peu, mais pour les personnes immigrantes, qu’on sait plus vulnérables et précaires, ce montant consistait en un soutien précieux et essentiel. Quant au soutien financier offert aux entreprises, nous doutons fortement que les entreprises continueront de libérer leurs employés pour leur permettre de se franciser sans ce soutien. Un consensus existe pourtant entre les différents partenaires syndicaux, patronaux et communautaires quant à la nécessité d’augmenter la francisation ».

Les leaders syndicaux croient que « le succès de la formation passe par une offre flexible. Tous ne vivent pas les mêmes réalités. Pour les personnes immigrantes, la possibilité d’apprendre le français à temps partiel tout en recevant un soutien financier consiste en des voies intéressantes d’apprentissage qui se conjuguent bien avec le cumul d’autres responsabilités familiales ou professionnelles ».

Rappelons que l’abolition du soutien financier est effective depuis le 23 septembre dernier. Les organismes communautaires de francisation et les milieux de travail ont appris la nouvelle à deux semaines de préavis.

Lisez la lettre intégrale ici :