Québec, le 3 octobre 2014. – Dans le cadre du Forum sur la lutte contre l’intimidation qui a réuni hier quelque 200 représentants d’organismes de la société civile, le président de l’AREQ-CSQ, Pierre-Paul Côté, a invité le gouvernement à se pencher sur toutes les formes d’intimidation dont les personnes aînées sont victimes, notamment la maltraitance, mais aussi l’âgisme.
« Une face cachée de l’intimidation envers les personnes aînées, c’est l’âgisme dont elles sont victimes. C’est une forme d’intimidation subtile, insidieuse, répandue dans toute la société, qui crée des tensions intergénérationnelles inutiles », a souligné le président de l’AREQ-CSQ.
Parmi les exemples d’âgisme, mentionnons celui d’affirmer que le vieillissement est la principale cause de la hausse des coûts de santé au Québec. Plusieurs études ont pourtant démontré que d’autres facteurs sont prépondérants, à commencer par la hausse du coût des médicaments, le salaire des médecins, les nouvelles technologies et les investissements en immobilisations. Le vieillissement arrive au cinquième rang de ces facteurs. « Nous souhaitons donc que les autorités gouvernementales condamnent haut et fort le discours alarmiste et erroné associé au vieillissement », poursuit M. Côté.
Les différents visages de l’intimidation
L’AREQ-CSQ souhaite par ailleurs que le plan d’action qui découlera de ce forum prenne en compte les particularités liées à l’intimidation à l’endroit des personnes aînées. En effet, cette intimidation a différentes formes et différents visages. Il peut s’agir de pairs dans les résidences pour personnes aînées ou d’intervenants du domaine de la santé qui subissent un stress de plus en plus grand en raison des restrictions budgétaires et des coupes de personnel. Enfin, il peut malheureusement s’agir de membres de la famille.
« L’intimidation est parfois difficile à cerner et, malheureusement, elle est très rarement dénoncée par celles et ceux qui en sont victimes. On ne peut pas penser qu’une campagne publicitaire et une ligne téléphonique, aussi utiles qu’elles soient, sont suffisantes pour régler la situation. Il faut non seulement s’assurer que les gestes d’intimidation et de maltraitance soient dénoncés, mais il faut aussi offrir aux personnes aînées un milieu de vie dans lequel elles sont respectées et traitées avec soin, pour éviter les situations potentielles d’intimidation et d’abus », a conclu le président de l’AREQ-CSQ.
Profil de l’AREQ-CSQ
Fondée en 1961, l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) regroupe plus de 56 000 personnes aînées, partout sur le territoire québécois. L’AREQ-CSQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).