Montréal, le 27 mars 2025. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) saluent les efforts du gouvernement du Québec pour favoriser une plus grande mixité avec le dépôt du projet de loi no 95 – Loi favorisant l’équité dans l’accès aux services de garde éducatifs à l’enfance subventionnés dispensés par les titulaires de permis. Elles estiment toutefois que les politiques d’admissions devraient continuer de viser l’intégration des enfants vivant dans un contexte de précarité socioéconomique.

 « Les services éducatifs à l’enfance sont de formidables vecteurs de transformation sociale et ça a toujours été au cœur de leur mission. Qu’on veuille y favoriser la mixité des enfants, évidemment que c’est un objectif qu’on partage avec la ministre. Cependant, n’oublions pas que les services éducatifs permettent de réduire les inégalités. Encore aujourd’hui, on constate que les enfants qui vivent dans la précarité socioéconomique sont sous-représentés dans les services éducatifs à l’enfance, notamment dans les CPE. Parmi les enfants qui pourront être priorisés, il faut absolument qu’on inclue ces enfants-là! Il faut leur donner un coup de pouce dans la vie! », commente Luc Beauregard, secrétaire-trésorier de la CSQ et responsable politique en petite enfance.

« En nous assurant d’avoir les bonnes ressources, accueillir un plus grand nombre d’enfants en situation de vulnérabilité socioéconomique ou ayant des besoins particuliers dans le réseau permettra de répondre à un besoin réel. Cela dit, nous ne pouvons pas ignorer que le réseau manque de moyens. Il en faut davantage et nous ne pouvons pas en demander plus aux intervenantes déjà épuisées. Quelques jours après avoir annoncé son objectif de convertir 1000 places supplémentaires en places subventionnées, je suis estomaquée de constater que la ministre prévoit que des CPE ou des garderies subventionnées pourront se soustraire aux priorités d’admission qu’on se donne collectivement. La ministre aurait beau leur retirer les allocations du ministère, ce sont les parents qui en feront les frais en perdant une place subventionnée pour leurs enfants. Chose certaine, la FIPEQ-CSQ va prendre le temps d’analyser attentivement le projet de loi. En tant que leader en petite enfance, nous nous assurerons de faire entendre la voix des intervenantes », a conclu Anne-Marie Bellerose, présidente de la FIPEQ-CSQ.

La Centrale souhaitera être entendue en commission parlementaire sur le sujet.