Plus de 800 enseignantes et enseignants ont manifesté à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, lundi, devant le bureau de circonscription de Philippe Couillard à Saint-Félicien, et devant La Pulperie de Chicoutimi où le premier ministre s’est rendu pour s’adresser à des gens d’affaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Saint-Félicien, le 5 octobre 2015. – Plus de 800 enseignantes et enseignants ont manifesté à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, lundi, devant le bureau de circonscription de Philippe Couillard à Saint-Félicien, et devant La Pulperie de Chicoutimi où le premier ministre s’est rendu pour s’adresser à des gens d’affaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
À Saint-Félicien, des centaines d’enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement de Louis-Hémon (SELH-CSQ) et du Syndicat de l’enseignement du Lac-Saint-Jean (SELAC CSQ) se sont réunis à l’occasion d’un « tailgate » devant le bureau de M. Couillard.
« Les enseignantes et enseignants se sont déplacés en grand nombre, aujourd’hui, pour dire haut et fort qu’ils sont épuisés de tenir l’école à bout de bras, et qu’ils ont besoin d’aide, ont expliqué France Lapierre et Pascale Juneau, présidentes du SELH-CSQ et du SELAC-CSQ. En cette Journée mondiale des enseignants, le premier ministre a préféré se rendre à Chicoutimi pour parler d’économie avec des gens d’affaires, plutôt que de s’adresser aux centaines d’enseignantes et enseignants qui sont venus à sa rencontre ».
Chicoutimi
À Chicoutimi, les manifestants réunis à La Pulperie provenaient du Syndicat de l’enseignement de la Jonquière (SEDLJ-CSQ) et du Syndicat de l’enseignement du Saguenay (SES-CSQ).
« La mobilisation que nous vivons est historique, et le nouveau dépôt patronal est la goutte qui a fait déborder le vase. Les enseignantes et enseignants sont vraiment en colère devant ces offres méprisantes du gouvernement, ont affirmé Nicole Émond et Aline Beaudoin, présidentes du SEDLJ-CSQ et du SES-CSQ. « Le nouveau dépôt patronal n’a aucun sens. On a l’impression qu’il ne s’agit pas d’une négociation, mais d’un exercice de compressions sur le dos des enseignants et de l’ensemble des élèves, y compris les plus vulnérables. C’est de la provocation ! »
« Des votes de grève se sont tenus partout en province au cours des dernières semaines, et tous nos syndicats se sont prononcés en faveur de cet ultime moyen de pression. Nous mettrons ces mandats à exécution si la négociation continue de piétiner. Le combat, nous le menons pour nos conditions de travail, mais aussi pour les conditions d’apprentissage des élèves du Québec et pour le maintien d’un système d’éducation public de qualité », a affirmé la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini, qui participait à la manifestation de Saint-Félicien.
Les offres patronales, présentées l’hiver dernier par le gouvernement, prévoient notamment une augmentation du nombre d’élèves par classe, des coupes sans précédent dans les services aux élèves en difficulté et un alourdissement considérable de la tâche du personnel enseignant. Une nouvelle proposition patronale, déposée le 21 septembre dernier, a été perçue comme un recul dans la négociation par la FSE-CSQ et ses syndicats affiliés.
Profil des syndicats
Le SELH, le SELAC, le SEDLJ et le SES représentent environ 4000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires du Pays-des-Bleuets, du Lac-Saint-Jean, De La Jonquière et des Rives-du-Saguenay. Ils sont affiliés à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Profil de la FSE-CSQ
La Fédération des syndicats de l’enseignement regroupe 35 syndicats représentant environ 65 000 enseignantes et enseignants de commissions scolaires de partout au Québec. Elle négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ), qui représente les enseignantes et enseignants des commissions scolaires anglophones du Québec.
Profil de la CSQ
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.