Les maux de la langue
Échange
14 novembre 2014
Lorsqu’il signifie « communication réciproque entre deux ou plusieurs personnes », le nom échange est généralement accompagné d’un complément qui précise le type d’échange. Ce complément peut être concret (un échange de lettres, de notes, d’informations) ou abstrait (un échange de vues, d’idées, d’opinions).
Par contre, on voit de plus en plus ce terme employé sans complément, souvent au pluriel, et c’est alors le contexte qui guide le lecteur. Un adjectif ou un complément précisant les circonstances de l’échange indique dans ces cas qu’il s’agit d’une relation de communication. Cet emploi est correct, même si peu de dictionnaires le mentionnent.
Exemples :
· Elles ont eu des échanges courtois.
· Les échanges entre les deux homologues ont été brefs.
· Les échanges sur ce sujet brûlant étaient passionnants.
· Paradoxalement, cet échange musclé marqua le début de leur amitié.
Le même principe s’applique au verbe échanger lorsqu’il est synonyme de « discuter, converser, parler ». Il est alors suivi d’un complément direct (échanger des idées, des impressions, des banalités). En l’absence de complément direct, d’autres compléments précisent la nature de l’échange.
Exemples :
· Ils ont échangé sur ce forum à plusieurs reprises.
· Elles se sont rencontrées pour échanger en toute quiétude.
· Il aurait fallu échanger également sur d’autres questions.
Donc, si l’on veut employer ce nom ou ce verbe sans indiquer de quel type de communication il s’agit (idées, opinions, points de vue, etc.), on doit s’assurer que le contexte est suffisamment explicite à ce sujet.