Montréal, le 28 mars 2014. − Afin de marquer le triste deuxième anniversaire de la réforme de l’assurance-emploi, les représentants et représentantes des coalitions régionales se réuniront demain, le samedi 29 mars, à Québec, afin de faire le bilan des effets de la réforme et d’établir les bases de moyens d’action pour les mois à venir.
Cette importante rencontre sera aussi l’occasion pour les quelque 30 représentantes et représentants de l’ensemble des régions du Québec de faire le point sur la mobilisation régionale et nationale et d’échanger sur la situation et les actions entreprises dans chacune des régions.
Depuis le 27 mars et jusqu’au 3 avril, diverses activités de mobilisation se tiennent dans plusieurs régions du Québec afin de souligner la date anniversaire de la réforme de l’assurance-emploi, annoncée le 29 mars 2012.
Une manifestation « Harper s’en fish » à Roberval (devant le bureau du député conservateur Denis Lebel), des guignolées de la solidarité à Gaspé, à Chandler, à Carleton et à Sainte-Anne-des-Monts, une manifestation éclair devant les bureaux de Service Canada à Verdun et une action surprise à Trois-Rivières font partie des activités organisées.
« La lutte est bien engagée depuis la grande manifestation de Montréal, organisée par la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi, en avril 2013. Plus d’une centaine d’organisations syndicales, communautaires et étudiantes ont depuis adhéré à une déclaration pancanadienne, dénonçant vigoureusement les changements apportés au régime d’assurance-emploi. Nous lançons aujourd’hui un message clair au gouvernement Harper : nous sommes plus déterminés que jamais à poursuivre la lutte », déclarent les représentants et représentantes des coalitions régionales.
Un enjeu électoral pour 2015
Rappelons que les 5 et 6 mars derniers, une trentaine de représentantes et représentants d’organisations syndicales, communautaires et étudiantes du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve et Labrador, dont la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi et Good Jobs for All, se sont réunis à Ottawa afin de discuter de moyens d’action qui mèneront jusqu’aux élections fédérales de 2015, qui coïncideront avec le 75e anniversaire de l’adoption de la Loi sur l’assurance-chômage de 1940.
Les revendications
Les changements à l’assurance-emploi imposés par Ottawa forcent les chômeurs et chômeuses à accepter un emploi à 70 % du dernier salaire touché ou qui n’a rien à voir avec leur formation et à une heure de route de leur domicile. Les secteurs de l’agriculture, de la forêt, de la pêche et du tourisme sont particulièrement touchés par cette réforme qui met en péril l’économie des régions du Québec. Sans oublier les grands centres qui sont durement touchés, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la fonction publique municipale.
La coalition demande au gouvernement conservateur de retirer sa réforme et de bonifier substantiellement le régime, en ce qui concerne l’accessibilité et la durée des prestations.
Des représentants et représentantes des coalitions régionales seront disponibles sur place pour des entrevues avec les médias.
À propos de la coalition
La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,3 million de travailleuses et de travailleurs, environ 250 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.