Des revendications qui ne laissent personne derrière

Réunies récemment en conseil fédéral, les personnes déléguées de la Fédération des syndicats de l’action collective (FSAC-CSQ) ont réfléchi à un ensemble de revendications communes qui touchent différents enjeux de société.

Lors d’ateliers de groupe, les membres ont notamment réclamé un siège pour les Premières Nations à l’Assemblée nationale, la réduction de l’âge pour le droit de vote, l’instauration de comités paritaires en environnement dans tous les milieux de travail, question de voir comment chaque organisation peut en faire davantage pour réduire son empreinte carbone.

Les personnes déléguées ont aussi réclamé, sur tous les conseils d’administration d’entreprises, un siège réservé aux personnes salariées et à l’association accréditée lorsque cela s’applique, comme c’est le cas dans d’autres pays.

« Nos revendications doivent ratisser large et ne laisser personne derrière, a déclaré le président de la FSAC-CSQ, Juan José Fernandez. Les gouvernements néolibéraux qui se succèdent légifèrent pour une petite poignée de gens, pas pour la classe de celles et ceux que nous représentons. »

Les revendications soulevées par les militantes et militants seront inscrites dans un manifeste politique qui, lui, sera voté et entériné lors d’une prochaine instance de la FSAC-CSQ.

Selon Juan José Fernandez, « il est temps de réinscrire le projet syndical dans une perspective sociale et politique. La lutte pour une société juste se fera avec tous les citoyens, qu’ils soient syndiqués ou non ».

Les personnes déléguées ont également voté une résolution qu’elles feront suivre au conseil général, et ultimement au prochain Congrès de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), afin que la celle-ci trouve une façon d’inclure plus clairement la question des personnes migrantes, de leurs droits et de leur dignité dans sa déclaration de principe. 

Discussion autour de divers enjeux

Dans le cadre du conseil fédéral, des conférencières et conférenciers d’horizons divers sont venus discuter d’enjeux touchant l’intersectionnalité, les inégalités au cœur du système capitaliste, les conditions de travail dans le milieu communautaire et des organismes à but non lucratif (OBNL) au Québec et même de la réforme du mode de scrutin.

Les militantes et militants présents ont eu l’occasion de fraterniser et de penser un monde plus juste et plus solidaire. « Il est temps d’être audacieux et nos camarades le sont. Il est temps que la masse vienne contrecarrer les plans des petits oligarques qui motivent toutes leurs actions et politiques en fonction du profit. Il est temps de mettre la dignité des humains et les intérêts de la vie sur terre avant celle d’une minorité concupiscente. Le projet syndical doit être intégral, combatif et sans compromis parce que l’heure est grave », a conclu le secrétaire général de la FSAC-CSQ, Laurent Thivierge.