Société

Des féministes québécoises célébrées

30 août 2023

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) était présente, le 28 août 2023, au dévoilement par Postes Canada de trois nouveaux timbres à l’effigie de féministes québécoises : Madeleine Parent, Simonne Monet-Chartrand et Léa Roback.

Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef | Publié le 30 août 2023

La vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain, affirme que « nous avons un devoir de mémoire envers ces femmes qui ont travaillé à transformer le Québec, car elles ont joué un rôle majeur dans la lutte pour l’égalité et la justice sociale ».

« La nouvelle émission de timbres souligne la vie et les réalisations de trois Québécoises qui ont consacré leur vie à défendre les droits des femmes et des travailleuses et des travailleurs ainsi que d’autres causes », mentionne Postes Canada.

De vraies pionnières 

Postes Canada rappelle que « ces femmes ont ouvert la voie à de nombreux acquis en matière d’égalité et de justice au pays ».

 

Organisatrice syndicale, Madeleine Parent s’est portée à la défense des femmes autochtones et a soutenu leur lutte pour la modification se la Loi sur les Indiens. Simonne Monet-Chartrand, quant à elle, a milité en faveur des droits des femmes et a organisé des projets contre le nucléaire.

 

Le parcours de Léa Roback mérite également d’être mis en lumière. Dans un reportage diffusé au Téléjournal de Radio-Canada, Lorraine Pagé, ancienne présidente de la Centrale de l’enseignement du Québec (devenue la CSQ), raconte à quel point Léa Roback était « une femme libre, une grande humaniste et une femme déterminée. Elle était une militante, quelqu’un qui veut changer les choses pour le meilleur ».

Léa Roback a lutté pour les droits des femmes, la paix, la justice sociale et l’accès à l’éducation. La syndicalisation constitue, pour elle, « un moyen de mettre fin à l’exploitation des travailleuses », indique Postes Canada.

Son parcours l’a notamment menée à devenir organisatrice syndicale pour l’Union internationale des ouvriers du vêtement. « [E]lle dirige, en 1937, une grève de quelque 5 000 ouvrières à Montréal, qui obtiennent la reconnaissance de leur syndicat et une amélioration sensible de leurs conditions de travail et de salaire. Cette grève est l’une des premières et plus marquantes batailles syndicales pour l’amélioration des conditions de travail des femmes au Canada », selon l’Encyclopédie canadienne.

En 1993, à l’occasion du 90e anniversaire de naissance de cette grande féministe, la Fondation Léa-Roback voit le jour. Celle-ci promeut l’accès universel à l’éducation pour les femmes leur donnant les moyens de s’épanouir et de s’émanciper.

La CSQ est fière partenaire de la Fondation Léa-Roback. Cette dernière remet chaque année des bourses d’études à des Québécoises engagées socialement et économiquement défavorisées.