Montréal, le 15 septembre 2022. – Plus de huit mois après la signature de leur convention collective de travail, les trois fédérations collégiales de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), et leurs 1 350 membres anglophones sont toujours dans l’attente de la version anglaise que doit leur faire parvenir le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC).
Les présidences des trois organisations syndicales, Youri Blanchet (FEC-CSQ), Valérie Fontaine (FPSES-CSQ) et Éric Cyr (FPPC-CSQ), soutiennent que ce retard sans précédent et injustifié dénote un manque de respect inacceptable du CPNC à l’égard de leurs membres anglophones. « La traduction des modifications apportées à la convention collective est sous la responsabilité du CPNC. Nous pouvons comprendre qu’il y ait un certain délai, mais jamais auparavant nous n’avions connu un tel retard. Nous sommes à quelques jours du déclenchement d’une nouvelle ronde de négociations et nos membres anglophones n’ont même pas encore entre leurs mains le nouveau contrat de travail adopté en décembre 2021 », explique Youri Blanchet.
Un même droit pour tous les membres
La présidente de la FPSES-CSQ précise que chacune des organisations syndicales est d’ailleurs intervenue auprès du CPNC, au cours des derniers mois, pour lui rappeler ses responsabilités. « Qu’ils soient francophones ou anglophones, tous nos membres ont le même droit d’accès à leur convention collective. La situation actuelle a assez duré et le CPNC doit prendre les moyens nécessaires pour assumer ses devoirs envers tous nos membres. Il faut bien comprendre qu’on ne parle pas de traduire le texte complet des conventions collectives, mais seulement des textes modifiés », explique Valérie Fontaine.
Une série de griefs à venir
Pour sa part, le président de la FPPC-CSQ, Éric Cyr, mentionne que les syndicats des trois fédérations ont épuisé leur patience face à la nonchalance du CPNC et qu’une série de griefs devraient suivre au cours des prochains jours pour exiger de l’employeur qu’il respecte ses engagements prévus dans les conventions collectives. « Plus le CPNC tarde à livrer les nouveaux textes à nos membres anglophones et plus sa crédibilité est affectée auprès de tous nos membres. Si le CPNC a un problème de disponibilité de traductrices et traducteurs, nous exigeons qu’il priorise ce dossier, qui est capital pour nos membres des collèges anglophones », conclut Éric Cyr.