Négociation, Petite enfance

Des cadeaux de Noël aux députées et députés

5 décembre 2024

Alors que les négociations avec le gouvernement s’éternisent et qu’un premier mouvement de grève est en cours, les intervenantes en petite enfance de la FIPEQ-CSQ ont distribué jeudi matin des cadeaux de Noël aux parlementaires pour rappeler les enjeux de cette négociation.

Rappelons que les ententes collectives, tant du côté des responsables en services éducatifs (RSE) en milieu familial régis et subventionnés que des centres de la petite enfance (CPE), sont échues depuis le 31 mars 2023, soit au même moment que celles du secteur public, et que les négociations perdurent depuis plus d’un an.

« Ce n’est un secret pour personne que la pénurie de personnel dans le réseau est un problème majeur. Les enjeux d’attraction et de rétention sont évidents, et il en va de la qualité des services. Pour établir des bases solides, attirer du monde et garder le personnel, il faut de bonnes conditions de travail. Je pense que la démonstration est faite depuis longtemps que nos demandes et nos revendications sont justes et légitimes. Au point où on en est, c’est une question de respect envers le travail, l’expertise et le professionnalisme de celles qui s’occupent de nos tout-petits. Faudra-t-il accentuer davantage la pression pour que les pourparlers débloquent enfin? », a lancé la présidente de la FIPEQ-CSQ, Anne-Marie Bellerose.

Anne-Marie Bellerose, présidente de la FIPEQ-CSQ (Photo: Érick Labbé)

« On dirait bien que le gouvernement n’a pas appris des dernières négociations. Laisser traîner les choses en espérant gagner du temps et la faveur de l’opinion publique, c’est une mauvaise stratégie. Et surtout qui ne sert personne, ni l’atteinte d’un règlement satisfaisant, ni les services et le réseau, ni les tout-petits et les parents. Consolider et développer notre réseau public de la petite enfance, ça commence par reconnaître le rôle essentiel de celles qui s’occupent de nos tout-petits et par les rémunérer justement. Parce qu’au Québec, la petite enfance est le premier maillon du système éducatif, c’est l’ensemble de la Centrale des syndicats du Québec qui appuie les collègues de la FIPEQ-CSQ. C’est le message que nous venons porter aujourd’hui », a fait valoir le président de la CSQ, Éric Gingras.

Pour la CSQ, cette négociation s’inscrit dans le cadre plus large de la préservation des services éducatifs de qualité offrant une plus grande égalité des chances aux enfants. Le membership de la CSQ étant constitué à plus de 80 % de femmes, impossible de faire abstraction des différents enjeux que soulèvent ces négociations. Faut-il aussi rappeler à quel point le réseau public de la petite enfance constitue un levier économique et social pour le Québec, et pour les Québécoises surtout?

Quelques photos de l’événement

(Photos: Érick Labbé)