Action féministe

De l’indignation à l’action

14 février 2024

Les diverses crises, inégalités et violences qui font obstacle à l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi qu’entre les femmes elles-mêmes ont été au cœur des discussions entre le Collectif 8 mars et la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, lors d’une rencontre organisée dans le cadre des activités entourant la Journée internationale des droits des femmes.

La ministre a reconnu la pertinence du thème « Ça gronde! », choisi cette année pour souligner la journée du 8 mars, et la nécessité de manifester notre indignation.

En tant que membre du Collectif 8 mars, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a participé à cette rencontre. Celle-ci a été l’occasion de faire un état des lieux des enjeux vécus par les femmes aujourd’hui encore. La ministre Biron en a profité pour exprimer sa volonté d’agir afin de faciliter l’accès à l’avortement et de lutter contre la violence conjugale.

« Nous comptons sur la ministre pour sensibiliser son collègue, Jean Boulet, ministre du Travail, afin qu’il ajoute, au projet de loi no 42 présentement à l’étude, la mise en place d’une banque de 10 jours d’absence rémunérés pour les victimes de violence conjugale », a dit la porte-parole du Collectif 8 mars, Virginie Mikaelian.

La réalité des femmes en situation d’itinérance a aussi été mise de l’avant lors de la rencontre. Exacerbée par l’actuelle crise du logement, l’itinérance touche les femmes de manière disproportionnée et spécifique, selon le Collectif, qui affirme que les solutions pour y remédier sont connues. « Il faut s’attaquer à la racine du problème, notamment en accélérant la construction d’un plus grand nombre de logements sociaux. Il s’agit d’une mesure structurelle pour contrer l’itinérance », avance Virginie Mikaelan.

La question du maintien de services publics accessibles et de qualité a également été abordée lors de la rencontre avec la ministre. Le Collectif a fait valoir que ce sont les femmes, en tant que travailleuses et utilisatrices des services publics, qui ressentent le plus les effets lorsque la qualité des soins de santé et des services sociaux et de l’éducation est fragilisée. « Nous aurions voulu lui parler plus longuement de la dégradation des services publics et de nos préoccupations concernant les récentes réformes adoptées en éducation et en santé et services sociaux », a dit la porte-parole du Collectif.

La ministre responsable de la Condition féminine a été très réceptive aux informations qui lui ont été présentées. Le Collectif 8 mars l’encourage fortement à utiliser tous les leviers à sa disposition à titre de ministre pour intervenir sur l’ensemble des enjeux touchant les femmes, que ce soit l’économie, l’environnement, l’habitation ou la santé et les services sociaux. Ses membres souhaitent poursuivre le dialogue et continueront de proposer des pistes de solutions pour veiller à la défense des droits de toutes les femmes au Québec.