Montréal, le 5 mars 2013. – Réagissant aux coupes annoncées pour certains prestataires de l’aide sociale, Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), s’est dite renversée par cette décision.
« On se trompe complètement de cible, réagit-elle. Les prestataires de l’aide sociale vivent déjà dans une précarité épouvantable ; en rajouter une couche ne fera rien de bon pour les aider à réintégrer le marché de l’emploi. C’est une bien drôle de manière de souligner les dix ans de la mise en œuvre de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale ! », déplore Louise Chabot.
La lutte contre la pauvreté passe par d’autres chemins
La CSQ déplore le fait que ces coupes, passées en catimini dans la Gazette officielle du Québec, tout comme la récente réforme de l’assurance emploi décrétée par le gouvernement conservateur, s’attaquent aux personnes aux prises avec la pauvreté, plutôt qu’aux racines de cette dernière.
La CSQ invite la ministre Maltais à reculer sur ces compressions qui touchent des personnes faisant déjà face à des problèmes liés à la pauvreté. « Ces personnes ont plus besoin de soutien et d’accompagnement dans leur parcours que de contraintes. Prenons le temps de réfléchir ensemble à d’autres solutions plutôt que de continuellement couper dans le filet de sécurité sociale », affirme Louise Chabot.
« Pour nous, il s’agit d’une mauvaise décision dictée par un impératif budgétaire auto-imposé, déclare Louise Chabot. Ce que ça lance comme message, c’est qu’on manque de revenus. C’est pourquoi nous invitons le gouvernement à une grande réflexion sur la fiscalité. Ces économies de bouts de chandelles ne peuvent pas durer », conclut-elle.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.