Congé férié

Lorsqu’un employeur donne congé à une salariée ou un salarié sans qu’il y ait perte de salaire, il s’agit d’un jour férié payé et non d’un congé férié. Cette dernière expression est une impropriété puisque c’est le jour qui est férié et non le congé.

Par Martine Lauzon, réviseure linguistique

Un jour férié est l’opposé d’un jour ouvrable. C’est un jour où le travail est suspendu en raison d’une fête religieuse, civile ou nationale. Il est fixé par la loi, une convention collective, un décret, ou est établi par l’usage. Pâques et la fête du Travail en sont des exemples.

Un congé est une permission de s’absenter, de quitter temporairement un service, un emploi, un travail dans les conditions prévues par le règlement. Le congé parental ou le congé sans solde l’illustrent bien. Le congé annuel, communément appelé vacances, en est un autre exemple.

Saviez-vous que…?

Même si l’on a droit à des vacances payées, il est inapproprié de dire qu’on reçoit une paye de vacances, calque de l’anglais vacation pay. Comme le nom paye désigne une somme d’argent qu’une salariée ou un salarié touche en contrepartie de son travail, on ne peut l’employer pour désigner une période où la personne ne travaille pas. Alors durant les vacances, c’est une indemnité de vacances ou une indemnité de congé annuel que le personnel reçoit. L’indemnité est une somme d’argent versée pour compenser un congé, des pertes ou encore pour rembourser certaines dépenses. On pense entre autres à l’indemnité de déplacement, à l’indemnité de licenciement ou encore à l’indemnité d’éloignement.