Action féministe
Comment encourager les femmes à s’exprimer dans les instances?
28 juin 2024
Près de 200 femmes ont participé au dîner-conférence sur la prise de parole des femmes organisé dans le cadre du 44e Congrès de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Cet événement a permis aux congressistes de poser un regard sur leur participation et celle de leurs collègues féminines aux diverses activités du Congrès.
Par Mélanie Fortier, conseillère FSE-CSQ | Photos : Marianne Breton-Fontaine
Invitées à nommer des bons coups de congressistes réalisés pendant les ateliers et les plénières, nombreuses ont été les femmes qui se sont levées afin de souligner l’action ou la prise de parole d’une autre femme. Il en ressort sans surprise que le fait de s’encourager, de se sentir appuyées et validées par les autres est un élément favorisant la prise de parole des femmes dans les instances.
Aussi, plusieurs participantes ont exprimé les raisons pour lesquelles elles n’ont pas encore pris la parole depuis le début du Congrès. Elles ont été nombreuses à nommer le besoin d’avoir un temps de réflexion et d’échanges avec leurs collègues avant de prendre position ou de proposer des solutions.
La preuve que prendre la parole et exprimer des besoins donne des résultats : l’idée d’avoir un temps de réflexion a été entendue. Au cours du dîner-conférence, la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain, a confirmé aux participantes qu’une période d’échanges de cinq minutes serait ajoutée pendant les ateliers afin de laisser le temps aux congressistes de discuter avant la prise de parole.
De plus, quelques participantes ont également nommé qu’elles ne s’expriment pas lorsque leur idée a déjà été partagée au micro. Malheureusement, encore aujourd’hui, la parole des femmes est socialement moins considérée que celle des hommes. Ainsi, les participantes ont été invitées à répéter des propos déjà tenus par une collègue afin de lui apporter leur appui.
« Je retiens de nos échanges l’importance de prévoir un moment pendant le Congrès où les femmes sont ensemble et où elles peuvent échanger. On remarque que lorsqu’elles sont entre elles, elles prennent plus facilement la parole, elles se sentent plus à l’aise d’intervenir. Par ailleurs, nous ne pourrons mener les batailles que nous avons devant nous seules, nous avons besoin d’alliés. Il importe cependant que nous commencions par nous soutenir entre nous », a mentionné Line Camerlain.
En conclusion, la vice-présidente a invité les femmes à « renchérir et à appuyer une intervention qu’elles aiment » puisque se sentir soutenue et légitimée par nos pairs encourage la participation féminine.