MONTRÉAL, le 4 mars 2013. – Cinq organisations syndicales québécoises et les deux principales organisations de défense des droits des chômeuses et des chômeurs annoncent aujourd’hui la création de la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi. Réunissant la FTQ, la CSN, la CSQ, la CSD, le SFPQ ainsi que le MASSE et le CNC, la coalition représentant plus de 1,2 million de salarié-es a également dévoilé un important plan de mobilisation provinciale afin de contrer le saccage de l’assurance-emploi auquel se livre le gouvernement conservateur de Stephen Harper.
Pour la coalition, il y a urgence de mobiliser toutes les forces vives du Québec, en alliance avec les autres mouvements canadiens de contestation de la réforme, afin d’obtenir un changement de cap du gouvernement. La coalition veut que le gouvernement retire sa réforme, qu’il tienne des consultations publiques sur les changements à apporter au programme d’assurance-emploi et qu’il mène des études d’impact avant de procéder.
« Le gouvernement est aveuglé par son idéologie. Il refuse de prendre en compte les conséquences désastreuses qu’aura cette réforme sur tous les salarié-es et sur l’économie du Québec dans son ensemble. Il n’en a pas étudié les impacts et a rejeté du revers de la main toutes les critiques qui ont été formulées autant par les syndicats que par des chambres de commerce et des élus municipaux. L’Assemblée nationale s’est prononcée contre cette réforme à l’unanimité. Et le pire, c’est que ce ne sont pas les contribuables qui financent le programme, mais bien les travailleuses et les travailleurs eux-mêmes, exclusivement. Ce mépris pour des milliers de familles québécoises qui triment dur afin de joindre les deux bouts, victimes des aléas d’une conjoncture économique dont il ne sont pas responsables, est tout simplement odieux », dénoncent les représentants des sept organisations composant la coalition.
Mobilisation tous azimuts
La coalition s’est dotée d’un plan d’action provincial bien rempli qui promet beaucoup de surprises aux députés conservateurs du Québec ainsi qu’à ceux qui font la promotion de telles politiques d’austérité antitravailleurs. Dès les prochains jours, des manifestations se tiendront, en cascade, dans toutes les régions du Québec, et ce, jusqu’au 1er avril. Loin d’être un poisson d’avril, la mobilisation décuplera ensuite.
Ainsi, la coalition tiendra un grand rassemblement public, le 4 avril, à Montréal, auquel seront conviées plusieurs personnalités québécoises de tous les horizons. Il y a consensus au Québec contre cette mauvaise réforme et la coalition entend bien refléter cette diversité du mouvement d’opposition.
Le plan d’action prévoit ensuite une série de « visites impromptues » chez les députés conservateurs et divers représentants du gouvernement fédéral. Ces actions seront déployées à travers tout le territoire québécois en s’appuyant sur une myriade de coalitions régionales qui se mettent en branle localement. L’objectif est clair : perturber au maximum, dans le respect des lois, la quiétude de députés conservateurs qui continuent, contre vents et marées, à défendre le saccage de l’assurance-emploi au lieu de faire résonner à Ottawa le consensus québécois qui s’élève contre cette réforme.
Enfin, la Coalition organisera des activités de sensibilisation dans les jours précédant et suivant le 1er mai, Fête internationale des travailleuses et des travailleurs. Notamment, elle prévoit organiser des caravanes d’information et de mobilisation qui sillonneront les régions du Québec. Puis, une manifestation nationale se tiendra le 4 mai dans les rues de Montréal.
À propos
La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs (CNC).