Éducation

Chaleur accablante : repenser l’environnement des écoles

7 septembre 2023

En raison de la chaleur inhabituelle en ce début du mois de septembre, des centres de services scolaires ont procédé à la fermeture de certaines écoles pour la santé et le confort des élèves et du personnel. Interrogé à ce sujet dans les médias cette semaine, le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, s’est prononcé sur les améliorations à apporter dans les établissements scolaires.

Par Florence Tison, conseillère CSQ | Publié le 7 septembre 2023

Le 6 septembre 2023, le centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay a fermé l’ensemble de ses écoles primaires et secondaires, de même que ses centres de formation professionnelle, indique Noovo. Le centre de services scolaire au Cœur-des-Vallée, en Outaouais, a préconisé la fermeture de toutes ses écoles et de ses services de garde pour une seconde journée consécutive.

Certaines écoles ont quant à elles décidé de diminuer les activités physiques et les sorties à l’extérieur, tandis que d’autres, au contraire, ont permis la tenue de classes en plein air, dans les parcs.

Dans la région de Montréal, plusieurs directions d’école ont choisi d’accueillir les élèves parce que certains seraient moins à leur aise chez eux, apprenait-on à la radio de Radio-Canada. En effet, beaucoup d’élèves montréalais habitent des appartements sans air climatisé. 

Et si on climatisait les écoles?

En entrevue au Téléjournal Québec, Éric Gingras a suggéré que les nouvelles écoles soient construites loin des îlots de chaleur en adoptant des pratiques qui tempèrent les bâtiments.

Il a ajouté que la fermeture des établissements lors des vagues de chaleur peut devenir une option. « Comme société, il faudra aussi envisager la possibilité d’instaurer des journées de congé en raison de forces majeures et ne pas se surprendre si ça se produit », a-t-il dit.

Écoutez le reportage au Téléjournal Québec

La fermeture des écoles par temps chaud surviendra à l’avenir peut-être autant que la fermeture des écoles lors de tempêtes de neige, a également mentionné le président en entrevue à l’émission L’effet Normandeau, au 98,5 FM.

« Il va falloir penser les choses différemment et peut-être ne plus se surprendre que des écoles ou des centres de services ferment en pleine canicule en mai, juin, septembre, a exposé le président au micro. C’est peut-être la nouvelle norme! »

Plutôt que de se prononcer sur la climatisation des écoles, Éric Gingras a préféré émettre le souhait que tous les établissements scolaires soient minimalement ventilés de façon mécanique.

« La climatisation, c’est un autre enjeu », a dit le président. Selon lui, l’enjeu de la chaleur dans les écoles du Québec s’étend au-delà de leur climatisation.

« La CNESST [Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail] préconise des pauses de chaleur quand il fait très chaud, a-t-il illustré. Dans nos écoles, on ne peut pas toujours le faire parce qu’autour, il n’y a pas de parc. Il va falloir penser aux nouvelles constructions, aux rénovations, à l’environnement de l’école et de sa cour pour être en mesure de prévoir que cette chaleur-là, inhabituelle, risque malheureusement de se répéter. »

En attendant ces changements au sein des écoles québécoises, rappelons que la chaleur extrême risque de perdurer jusqu’à vendredi pour le sud du Québec, selon Environnement Canada.

> Écoutez l’entrevue d’Éric Gingras à L’effet Normandeau