Québec, le 20 mai 2015. – L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) accueille avec soulagement la décision du ministre Barrette d’annuler, au moins temporairement, la hausse du tarif de transport adapté et des repas pour les personnes aînées fréquentant des centres de jour. Elle craint malgré tout que les mesures d’austérité imposées aux centres de jour, dans un climat d’improvisation, réduisent l’accessibilité aux services.
« Le ministre Barrette vient de reculer sur la hausse des tarifs et c’est tant mieux ! Toutefois, d’autres mauvaises nouvelles se succèdent depuis quelques temps concernant les centres de jour : fermetures, réductions de services, transferts des responsabilités. Le gouvernement parle de simples révisions budgétaires et d’optimisation. Il assure que cela n’affectera pas les services à la population. Or, selon nous, ces décisions auront inévitablement un impact sur l’accessibilité, tant pour les personnes aînées que pour les personnes proches aidantes », souligne le président de l’AREQ-CSQ, Pierre-Paul Côté.
Rappelons que les centres de jour, qui sont sous la responsabilité des CISSS, offrent différents services par des professionnels de la santé : infirmières, travailleurs sociaux, physiothérapeutes, éducateurs spécialisés, etc. Ces centres permettent également d’intervenir en prévention. Aussi, ils permettent de briser l’isolement et d’offrir du répit aux personnes proches aidantes.
Or, selon un sondage de l’AREQ-CSQ auprès de ses membres qui agissent comme personnes proches aidantes, près de la moitié éprouvent des difficultés : stress, manque de temps, dépenses encourues. Les trois quarts souhaitent obtenir plus de soutien, notamment du répit.
Un coût économique et social
Par ailleurs, l’AREQ-CSQ souligne que les coupes imposées aux centres de jour sont d’autant plus injustifiées qu’elles auront des répercussions sur l’ensemble du réseau. En effet, certaines personnes seront contraintes de se tourner vers des ressources plus lourdes telles que les ressources intermédiaires ou les CHSLD, ce qui engendrera des coûts plus importants pour le gouvernement.
« Ce désengagement de l’État va à contre-courant des efforts pour permettre aux personnes aînées de vivre le plus longtemps possible dans leur milieu. C’est d’ailleurs ce que recommandait la politique ʺVieillir et vivre ensemble chez soi, dans sa communautéʺ, adoptée en 2012. Encore une fois, nos élus prennent des décisions à courte vue, dans un climat d’improvisation », se désole le président de l’AREQ-CSQ.
Profil de l’AREQ-CSQ
Fondée en 1961, l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) regroupe plus de 57 000 membres, partout sur le territoire québécois. L’AREQ-CSQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).