Montréal, le 20 janvier 2022. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) réagit aux différents articles publiés ce matin confirmant la confusion et le fouillis pour les parents quant aux consignes relatives à l’isolement des enfants et des élèves en cas de symptômes.
En annonçant la réouverture des écoles le 13 janvier dernier, le gouvernement a aussi mis en place un nouveau protocole de gestion des cas et des contacts qui prévoyait une réduction de la période d’isolement. Or, bien peu d’informations ont été données quant à ces changements majeurs, ce que dénonçait alors vivement la Centrale, entrevoyant déjà le cafouillage dû aux incohérences dans les directives.
« On a carrément changé de paradigme dans la gestion de la COVID-19 et de la pandémie. Ce que l’on réclame depuis une semaine, c’est qu’il faut impérativement que ces changements soient clairs, que les mesures soient cohérentes et que tous, personnel et parents, en soient bien informés. Parce qu’aujourd’hui, une responsabilité accrue repose sur leurs épaules. Or, depuis quelques jours, les échos du terrain n’avaient rien de rassurant, ni dans les services éducatifs pour les tout-petits ni dans le réseau scolaire. Nous ne sommes donc pas étonnés de lire ce matin que les parents en perdent leur latin. Mais franchement, nous sommes très inquiets », de déclarer le président de la CSQ, Éric Gingras.
« Le ton jovialiste du premier ministre en conférence de presse la semaine dernière avait de quoi faire grincer des dents. Et ensuite, on viendra nous dire que les syndicats s’opposent au retour en classe. C’est faux! Nous avons toujours dit que la place des élèves est à l’école, mais qu’il fallait des mesures de sécurité, des directives et des protocoles adéquats. Et, surtout, des communications claires. Ce n’est pas le cas et nous en avons la triste démonstration ce matin », poursuit le leader syndical.
Pour la CSQ, la pire des options pour les semaines à venir serait de devoir fermer des classes, des écoles ou encore des services de garde en raison de bris de services par manque de personnel. « Ça, ce serait vraiment problématique! Pour les élèves, pour les tout-petits et pour les parents », s’inquiète M. Gingras.
En ce qui concerne la petite enfance, rappelons que des directives contradictoires ont été émises par le ministère de la Famille, semant aussi inquiétudes et confusion dans le réseau. Nous sommes d’ailleurs toujours en attente de précisions et d’explications de la part de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) et de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). La CSQ déplore par ailleurs que cette confusion entourant la marche à suivre en cas de symptômes met à risque le personnel des réseaux, induit une pression additionnelle et contribue à la propagation et à la contagion. Surtout que l’accès aux tests rapides et leur disponibilité demeurent problématiques à l’heure actuelle.
« C’est exactement ce que nous disions le 13 janvier dernier : les stratégies de dernière minute ont créé beaucoup de confusion et d’insécurité, tant dans les services éducatifs en petite enfance que dans les établissements scolaires. Les prochaines semaines seront tumultueuses. Réouvrir les écoles, c’est une chose, et nous en sommes. Mais le faire correctement en est une autre… », conclut le président de la CSQ.