Gatineau, le 2 mai 2022. – « La pandémie a révélé au grand jour le grave problème de précarité de la grande majorité des emplois occupés par le personnel de soutien scolaire. Nous dénonçons la situation depuis dix ans, mais le gouvernement et les dirigeants des centres de services scolaires doivent agir dès la prochaine négociation pour augmenter la qualité des emplois offerts en soutien scolaire, notamment dans les établissements scolaires de la région de l’Outaouais. »
Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, est de passage aujourd’hui dans la région de l’Outaouais, dans le cadre d’une grande consultation menée auprès de ses 33 500 membres, dont ceux des centres de services scolaires des Draveurs et des Portages-de-l’Outaouais, pour connaître leurs priorités en vue de la prochaine ronde de négociations.
Bien que la consultation débute, Éric Pronovost croit que l’on retrouvera certainement au cœur des revendications la demande d’horaires plus continus et réguliers de travail. « Il faut savoir que le salaire moyen d’un employé de soutien n’est que de 30 000 $ par année et que 70 % de nos membres occupent un emploi précaire. Faut-il se surprendre que, dans un tel contexte, les centres de services scolaires peinent à retenir le personnel et à attirer une relève? », questionne le leader syndical.
La solution à la pénurie de personnel
Ce dernier précise que, si l’on veut mettre fin à la pénurie de personnel de soutien dans les établissements scolaires, il faut nécessairement lui assurer des conditions de travail attrayantes et un emploi suffisamment intéressant pour envisager d’y faire carrière. « Ce n’est pas avec quelques heures de travail par semaine, réparties souvent dans un horaire irrégulier, que l’on va régler le problème de rareté du personnel », prévient Éric Pronovost.
Il explique que la FPSS-CSQ compte donc mobiliser ses membres au cours des prochaines semaines et miser sur leur solidarité pour envoyer un message clair au gouvernement Legault : les travailleuses et les travailleurs du soutien scolaire méritent mieux que des emplois précaires. Assez, c’est assez!
Des emplois insuffisamment attrayants
Pour sa part, la présidente par intérim du Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais (SSSO-CSQ), Kim Lafleur Lauriault, explique que ses membres ont plusieurs sujets d’insatisfaction, notamment en ce qui concerne la pénurie de personnel. « L’attrait des emplois fédéraux, plus avantageux, explique que plusieurs de nos membres abandonnent leur poste pour joindre la fonction publique fédérale. Cette situation aggrave le manque de personnel, et ça dure malheureusement depuis des années », rapporte Kim Lafleur Lauriault.
Cette dernière déplore également les nombreux postes à statut précaire, avec un nombre d’heures de travail nettement insuffisant. Ce qui est particulièrement le cas au Centre de services scolaire des Draveurs.