Montréal, le 11 décembre 2020. – Dans le contexte de la fin de la session parlementaire, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) dresse un bilan mitigé devant le constat qu’au travers des nombreuses réformes effectuées, en cours ou à venir, l’amélioration des conditions de travail ne figure toujours pas au rang de priorité du gouvernement.
Des négociations pour l’avancement économique des femmes
Concernant les négociations du secteur public, la CSQ déplore toujours le refus du gouvernement de libérer des sommes permettant d’améliorer significativement les conditions de travail et d’exercice dans les écoles, les cégeps et les établissements de santé. Pour cette raison, l’organisation syndicale compte poursuivre, dans les semaines à venir, la tenue de votes de grève auprès de ses 125 000 membres concernés. « On a trouvé un vaccin contre la COVID-19, mais on attend toujours un remède contre les mauvaises conditions de travail des travailleuses et des travailleurs du secteur public. Les promesses du premier ministre François Legault visant à faire de l’éducation, de la santé et des services sociaux sa priorité ne se sont pas concrétisées sur le terrain. Ces engagements ne se réaliseront pas tout seuls, il faudra un jour que les investissements suivent, au bénéfice des élèves, des étudiants et des patients. Les négociations du secteur public sont l’occasion idéale pour donner le coup de barre nécessaire et passer de la parole aux actes pour les milliers de femmes qui occupent 75 % des postes du secteur public. C’est l’avenir de nos services qui en dépend et la CSQ ne restera pas les bras croisés devant les promesses brisées du gouvernement! », exprime Sonia Ethier, présidente de la Centrale.
En petite enfance, la CSQ souligne l’entente globale avec les responsables des services éducatifs en milieu familial qui est intervenue après la tenue d’une grève générale illimitée. Elle rappelle que les négociations avec les employées des centres de la petite enfance sont toutefois toujours en cours. « Ces négociations sont importantes parce qu’elles concernent également des domaines d’emploi à prédominance féminine. Dans ces circonstances, toute entente positive constitue une avancée pour les femmes du Québec », dit Sonia Ethier.
Des réformes importantes à faire atterrir
Pour la CSQ, la session automnale de l’Assemblée nationale a marqué le dépôt de projets importants comme la révision du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), le projet de loi no 66 concernant l’accélération de certains projets d’infrastructure ainsi que le Plan pour une économie verte 2030, et l’avenir pourra témoigner de la pertinence du travail effectué par le gouvernement.
Parmi les projets qu’elle compte suivre avec intérêt en 2021 figurent notamment le dossier de la ventilation des écoles, la réforme de la Charte de la langue française, la réforme du mode de scrutin ainsi que la réforme du régime de santé et de sécurité du travail, dont les consultations particulières sont attendues prochainement. « Fidèle à ses valeurs, la CSQ participera activement à la défense des droits des travailleuses et des travailleurs sur tous les fronts. Travailler dans sa langue et de façon sécuritaire en 2020, c’est un droit fondamental qui est non négociable. Nous tendrons la main au gouvernement pour bonifier le contenu des projets proposés et faire avancer le Québec », promet la présidente.
De l’espoir dans les relations avec les communautés autochtones
La présidente de la Centrale espère que l’automne 2020 marque le début d’un nouveau souffle dans les relations entre le gouvernement du Québec et les communautés autochtones. Si l’arrivée d’un nouveau ministre est vue d’un bon œil, Sonia Ethier ne laisse toutefois planer aucun doute sur le rôle que son organisation entend exercer dans la mise en œuvre des recommandations émanant des différents rapports déposés au cours des dernières années. « Par ses corps d’emploi représentés et le territoire qu’elle couvre, la CSQ a toujours considéré les relations avec les communautés autochtones comme une priorité. Nous continuerons de jouer notre rôle de leader dans ce domaine pour favoriser la compréhension mutuelle et permettre aux communautés de voir leurs droits respectés. Nous tendons la main au gouvernement et nous offrons toute notre collaboration », lance-t-elle.