Les maux de la langue
Aiguiller et aiguillonner
12 février 2025
Si les verbes aiguiller et aiguillonner ont une forme semblable, leurs significations diffèrent, au sens propre comme au sens figuré.
Par Martine Lauzon, réviseure linguistique
Aiguiller une personne, c’est l’orienter dans ses démarches, dans sa carrière, la diriger dans une certaine voie. Ce terme s’applique aussi à un train, qu’on dirigera en le faisant passer d’une voie à une autre par un système d’aiguillage.
Aiguillonner une personne, c’est la stimuler, la fouetter, l’exciter, l’inciter par un moyen quelconque à faire quelque chose. C’est également ce mot qu’on emploie pour décrire l’acte de piquer un bœuf, pour le faire réagir, à l’aide d’un aiguillon.
C’est donc dire qu’un étudiant sera aiguillé vers un domaine plus créatif et peut-être aussi aiguillonné pour qu’il entreprenne les démarches relatives à ce changement.
Saviez-vous que…?
La peur des aiguilles se nomme bélénophobie. La liste des phobies est longue et celle que nous propose l’Office québécois de la langue française en contient un bel éventail. On y trouve, entre autres, l’ailourophobie (la peur des chats), l’hypégiaphobie (la peur des responsabilités), la néophobie (la peur de la nouveauté) et la phobophobie (la peur de la peur).