Action féministe, Société

6 décembre 1989 : 35 ans après la tragédie, le combat doit continuer

4 décembre 2024

Il y a 35 ans, le 6 décembre 1989, le Québec était marqué à jamais par un acte de violence misogyne : la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal. Cet événement, au-delà de l’horreur qu’il a suscitée, a aussi mis en lumière un problème profond : les violences faites aux femmes, simplement parce qu’elles sont des femmes.

Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef

« En 2024, cette tragédie demeure un rappel brutal de l’importance de lutter contre le sexisme et les violences genrées qui persistent encore aujourd’hui. Commémorer le 6 décembre est essentiel pour honorer la mémoire des 14 victimes et réaffirmer notre engagement collectif à bâtir une société plus juste et égalitaire », souligne la vice-présidente de la CSQ, Nadine Bédard-St-Pierre.

Ne jamais oublier

Il aura fallu 30 ans, soit en 2019, pour que l’on reconnaisse enfin cet attentat comme antiféministe. « Cette attaque ciblait les femmes parce qu’elles étaient des femmes, c’est important de le reconnaître et de ne jamais l’oublier », ajoute Nadine Bédard-St-Pierre. Bien que 35 ans se soient écoulés, les violences faites aux femmes, sous des formes diverses, continuent d’être présentes : féminicides, harcèlement, agressions, inégalités économiques, cyberviolence. Chaque année, des milliers de femmes au Québec et dans le monde en sont victimes.

« Pour la CSQ, cette journée est l’occasion de réitérer son engagement envers l’équité et la lutte contre toutes les formes de violence », souligne la vice-présidente.

Un combat toujours nécessaire

Malgré des progrès, il reste encore tant à faire : les statistiques montrent que les femmes continuent de faire face à des obstacles au cours de leur vie, qu’il s’agisse de violences physiques ou psychologiques, d’inégalités, de représentations stéréotypées, etc. « Cette journée du 6 décembre nous rappelle aussi que chaque action compte : éduquer, sensibiliser, légiférer et, surtout, écouter les femmes », conclut Nadine Bédard-St-Pierre.