Montréal, le 9 décembre 2015 – Alors que 400 000 travailleuses et travailleurs du secteur public tiennent des rassemblements dans plusieurs villes du Québec à l’occasion d’une journée de grève nationale visant à débloquer les impasses qui subsistent aux tables de négociation, les porte-parole du Front commun ont fait le point, aujourd’hui, en marge d’une imposante manifestation dans les rues du centre-ville de Montréal.
« Aujourd’hui, ce sont 400 000 personnes, partout au Québec, qui exercent un droit fondamental, celui de la grève, afin d’améliorer leurs conditions de travail et d’assurer l’accessibilité à des services publics de qualité pour l’ensemble de la population, a affirmé Daniel Boyer, président de la FTQ. Ce sont 400 000 personnes, en grande majorité des femmes, déterminées à obtenir un règlement satisfaisant avec le gouvernement du Québec. Celui-ci doit en prendre acte et envoyer, une fois pour toutes, les mandats à ses négociateurs afin que nous puissions nous entendre sans délais sur les termes d’une nouvelle convention collective. »
« Nous sommes aujourd’hui devant la plus grande grève au Québec depuis celle du Front commun de 1972, a tenu à rappeler Jacques Létourneau, président de la CSN. Depuis quelques semaines, nous sommes témoins d’une mobilisation sans précédent. Des centaines de milliers d’hommes et de femmes qui se sont levés pour affirmer haut et fort leur vision du Québec : celle d’une société juste et égalitaire, où il n’y a pas de l’argent que pour les multinationales, les députés et les médecins, celle où tous les citoyens ont accès à des services publics forts, particulièrement pour les plus vulnérables. Cette vision du Québec, les travailleuses et travailleurs du secteur public la défendent avec force et courage et, à la lumière des récents sondages qui leur sont nettement favorables, ils ont su convaincre la population de la justesse de leurs revendications. »
« Notre mobilisation historique a porté fruit à plusieurs tables sectorielles, a souligné Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Après des mois de négociation et des centaines de rencontres, les négociateurs patronaux sont finalement arrivés aux tables avec de réels mandats. Plusieurs demandes de recul ont été rejetées et des gains importants pour les travailleuses et travailleurs ont été faits. Il faut maintenant que cela se traduise aux autres tables sectorielles ainsi qu’à la table centrale où les enjeux majeurs du salaire et de retraite ne sont toujours pas réglés. »
La grève du Front commun est faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. L’information quant aux établissements où s’exerce la grève dans chacune des régions du Québec est disponible au frontcommun.org/greve.
À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.