Les maux de la langue
Les séries
25 mai 2016
Les séries connaissent une popularité croissante (on ne parle pas ici de hockey) et, comme les États-Unis sont le principal pays producteur de ces émissions, le vocabulaire qui s’y rattache comporte beaucoup de termes anglais. Voici donc quelques solutions de rechange pour s’exprimer dans notre langue.
Binge viewing : pour désigner le fait de visionner plusieurs épisodes d’une émission, souvent sans interruption, on peut choisir entre visionnage en rafale, visionnement en rafale et écoute en rafale.
Prequel : lorsqu’on produit un épisode dont l’action se déroule avant le début d’une série, on emploie à tort en français préquel ou préquelle. Le terme antépisode est recommandé par l’Office québécois de la langue française (OQLF) et est déjà bien implanté. Il s’emploie aussi pour les œuvres cinématographiques et littéraires.
Sequel : alors que le lien entre prequel et sequel est évident en anglais, ce n’est pas le cas en français. Suite est tout bêtement le mot à employer lorsqu’il s’agit d’une œuvre de fiction qui est la continuation d’une production antérieure.
Spin-off : il s’agit d’une série dramatique dont le ou les principaux personnages étaient des personnages récurrents dans une série antérieure. On optera plutôt pour série dérivée.
Spoiler : on parle ici d’une information divulguant une partie importante de l’intrigue d’une œuvre de fiction et qui gâche l’effet de surprise ou le plaisir de la découverte. Ce mot n’est pas critiqué en France, mais l’est au Québec, et l’OQLF nous propose de lui substituer divulgâcheur, un astucieux mot-valise qui décrit bien le phénomène et dont l’emploi va croissant.
Sitcom : ce terme fait référence à une série humoristique, d’origine américaine, mettant en scène les membres d’une famille, d’un groupe d’amis ou de collègues de travail. Comédie de situation est le terme français à utiliser ici et il est bien connu. Ce qui l’est moins, c’est que sitcom (nom masculin ou féminin) est aussi accepté en français par Le grand dictionnaire terminologique de l’OQLF et d’autres dictionnaires pour faire référence à cette réalité culturelle américaine, puisqu’il s’agit tout simplement d’un emprunt à une autre langue.