Les maux de la langue
Provenir
1 décembre 2014
Le verbe provenir signifie « venir de » ou « tirer son origine de » lorsqu’on parle de choses. Il peut aussi avoir le sens de « découler, résulter, émaner, être issu de » lorsqu’il s’agit de sentiments, d’idées, de résultats, etc. Toutefois, ce verbe ne peut avoir comme sujet une personne, bien qu’il puisse avoir pour complément, quoique rarement, une personne ou un groupe de personnes.
Exemples :
Je préfère la vanille qui provient de Madagascar à celle qui provient de Tahiti.
Le comité est formé de membres provenant de toutes les régions.
La tradition de la fête des Pères provient des États-Unis.
Cette erreur proviendrait d’une négligence.
Cette lettre provient de ma sœur.
Le mot draconien provient de Dracon, nom d’un législateur grec célèbre pour le code pénal sévère qu’il instaura dans la cité d’Athènes.
Une personne ne pouvant provenir de quelque part, l’Office québécois de la langue française nous suggère d’utiliser plutôt le verbe venir ou encore les expressions être originaire de, en provenance de, etc., pour éviter un emploi fautif du verbe provenir.
Exemples :
Nous recevons des visiteurs qui viennent de l’Islande. (et non : qui proviennent de l’Islande)
Elle est née au Congo et est donc originaire d’un pays où le mercure est toujours au-dessus de 20 ºC. (et non : provient donc d’un pays)
Les passagers en provenance de New York sont priés de se présenter immédiatement au guichet de la compagnie aérienne. (et non : provenant de New York)