Montréal, le 3 décembre 2020. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) applaudit le rapport de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs déposé ce matin.
Selon la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, les 58 recommandations de la Commission constituent des solutions concrètes pour contrer ce phénomène. « En prenant connaissance des recommandations et de leur pertinence, on ne peut que se réjouir. La Commission a accompli un travail colossal. Nous le disions, c’est l’ensemble de la société qui doit se mobiliser pour contrer ce fléau. Il est nécessaire que la lutte contre l’exploitation sexuelle soit une priorité nationale et qu’on l’attaque sur tous les fronts, ce que propose le rapport », souligne-t-elle d’entrée de jeu.
Rappelons que la CSQ a déposé un mémoire et fait part de ses recommandations à la Commission en novembre 2019. Pour la centrale syndicale, l’éducation, la prévention et la sensibilisation sont des outils incontournables pour agir contre l’exploitation sexuelle des mineurs. « En ce sens, nous saluons la recommandation 22 qui vise à bonifier la formation initiale et la formation continue d’un grand nombre d’intervenants qui pourraient être impliqués dans ce type de dossier. Il était clair pour nous que l’ensemble des membres que l’on représente et qui côtoie ces jeunes avait besoin de soutien et d’outils pour pouvoir agir dans ce genre de situation. Notre demande a été entendue », ajoute Sonia Ethier.
La CSQ salue également la recommandation 19 qui propose que le gouvernement mette en place une formule de financement à la mission pour les organismes communautaires plutôt que par projet : « Les organismes font un travail remarquable malgré un sous-financement chronique. Pourtant, leur rôle est capital dans la lutte pour contrer cet enjeu de société. Il faut leur donner les moyens d’accomplir leurs missions et, en ce sens, un financement à la mission nous apparaît pertinent », ajoute la présidente.
Pour la leader syndicale, « avec le rapport déposé aujourd’hui, le gouvernement a maintenant entre les mains un portait très clair des solutions qui peuvent être apportées. Pour nous, les recommandations doivent être mises en place si l’on veut lutter adéquatement contre l’exploitation sexuelle des mineurs. Si le gouvernement est sérieux dans sa démarche, il doit se donner des moyens d’action et faire de l’application de ces recommandations une véritable priorité. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement et nous n’hésiterons pas à le lui rappeler », conclut Sonia Ethier.