Laval, le 30 septembre 2020. – Avec pour slogan « 2e vague : On veut pas se noyer », la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), le Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) et le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires de l’Hôpital Marie-Clarac (SIIAHMC-CSQ) lancent une offensive visant à obliger les directions à rendre publics leurs plans concrets pour protéger le personnel au cours des prochains mois de la crise sanitaire.
La CSQ, la FSQ-CSQ et leurs syndicats interpellent les directions du centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval et de l’Hôpital Marie-Clarac, à Montréal.
« La première vague a créé une situation de crise sans précédent dans le réseau de la santé et des services sociaux, particulièrement à Laval et à Marie-Clarac. Plusieurs décisions prises dans l’urgence ont mis à mal le personnel de la santé déjà très épuisé par la surcharge de travail, l’instabilité des équipes de soins et le manque d’effectifs. Si le personnel a su tenir la tête hors de l’eau, il risque de ne pas réussir cet exploit une deuxième fois! », appréhende la présidente de la CSQ, Sonia Ethier.
Un plan de sauvetage qui presse
Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, explique que « nous entrons dans une deuxième vague avec des travailleuses et des travailleurs fragilisés, qui ont besoin qu’on prenne soin d’eux si l’on veut qu’ils soient pleinement en mesure de prendre soin, à leur tour, de la population. Le personnel de Laval et de Marie-Clarac revendique un plan de sauvetage d’urgence MAINTENANT, avant que la deuxième vague n’entraîne dans la noyade un plus grand nombre de travailleuses et de travailleurs ».
Laval craint la deuxième vague
Pour sa part, la présidente du SIIIAL-CSQ s’inquiète des actions actuelles de l’employeur, qui ne semble pas tirer de leçons de la première vague.
« La direction du CISSS continue de gérer la crise sans plan d’ensemble, en réglant les problèmes à la pièce, dans l’urgence. C’est ce qu’on voit actuellement et il donne l’impression qu’il n’a rien appris du drame vécu depuis le printemps. En effet, l’employeur continue de déplacer le personnel interétablissements. C’est d’autant plus inquiétant de poursuivre le déplacement du personnel infirmier entre les établissements quand on constate la récente éclosion au CHSLD Idola-Saint-Jean », appréhende Isabelle Dumaine, présidente du SIIIAL-CSQ.
Des départs précipités à Marie-Clarac
Du côté de l’Hôpital Marie-Clarac, à Montréal, la présidente du SIIAHMC-CSQ déplore la gestion cacophonique du personnel. « La direction des ressources humaines fait preuve d’un grand manque de considération et de respect, qui a intensifié l’anxiété déjà très présente chez les travailleuses en pleine pandémie. C’est à ce point grave que cela a incité plusieurs à abandonner leur emploi. Dans ce contexte, nous appréhendons sérieusement la deuxième vague, étant donné l’insensibilité de la direction à ce que nous vivons », dénonce Marie-Ange Lafleur.
Les présidentes somment donc les directions des établissements de rendre public le plan d’urgence qu’ils ont concocté pour soutenir les travailleuses et les travailleurs au cours des mois difficiles qu’ils devront traverser.
Un plan d’action au plus vite
« Quel est le plan pour soutenir concrètement les travailleuses et les travailleurs? Cette fois-ci, les directions doivent dépasser le simple discours racoleur des anges gardiens et présenter de vraies mesures de soutien, parce que personne, ni à Laval ni à Marie-Clarac, ne veut être emporté par la deuxième vague et se noyer. Nous attendons avec impatience la réponse des directions d’établissements », conclut Sonia Ethier.
Précisons que le ministère de la Santé et des Services sociaux a déjà présenté un plan d’action pour faire face à la deuxième vague de la COVID-19 et que des plans de mise en œuvre concrets sont exigés des CISSS et des établissements pour le 30 septembre, soit aujourd’hui même.