Montréal, le 25 septembre 2020. – La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Ethier, et le président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Jacques Landry, accueillent favorablement les conclusions du rapport de la protectrice du citoyen concernant l’absence de suivi adéquat du réseau scolaire auprès des enfants nécessitant des services de réadaptation spécialisés. Selon la présidente de la CSQ, le rapport confirme plus que jamais l’urgence d’investir en éducation pour bonifier l’offre de services auprès des élèves vulnérables.
« Lors de son élection, le premier ministre François Legault a dit que l’éducation était SA priorité. Deux ans plus tard, sur le terrain, le personnel des écoles peut confirmer hors de tout doute que ça ne s’est pas concrétisé. Les quelque 6 500 dollars par école annoncés en août par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, pour la réussite éducative ne sont même pas récurrents. C’est sans compter qu’ils sont dérisoires et ne permettent pas de répondre aux besoins du terrain. Pendant que les élèves en difficulté paient le prix de ce sous-investissement, on attend toujours l’ombre du début d’une proposition structurante en éducation de la part du Conseil du trésor dans les négociations du secteur public. Un coup de barre est urgent pour redresser la situation, lutter contre la pénurie de main-d’œuvre et donner les moyens au personnel scolaire de répondre aux besoins de chaque élève et de chaque famille », explique Sonia Ethier.
La réussite des élèves passe par une meilleure collaboration entre le réseau de la santé et des services sociaux et celui de l’éducation. La FPPE-CSQ exige depuis longtemps des seuils garantis de ressources professionnelles multidisciplinaires dans le réseau scolaire pour prendre en compte les réalités particulières et très diversifiées des élèves. Une meilleure coordination permettrait aussi de soutenir les élèves sur les plans pédagogique et psychosocial, en assurant une cohérence des services offerts et une rapidité d’intervention. « On dénonce depuis longtemps le manque de ressources pour les élèves en difficulté, mais les besoins sont plus criants que jamais, particulièrement avec la pandémie qui sévit. Depuis cinq ans seulement, on compte 35 000 élèves de plus en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, un chiffre trop élevé. Une seule cohorte de décrocheurs engendre une perte économique totale de 1,9 milliard, sans parler des conséquences humaines qui affectent des familles pour la vie. Qu’est-ce que le gouvernement attend pour amorcer une relance économique valorisant le savoir et l’apprentissage? », demande Jacques Landry.