Montréal, le 16 juin 2020. – Réagissant à la conférence de presse du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, concernant la rentrée scolaire de septembre 2020, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) doute que l’opération soit un succès sans l’octroi de ressources supplémentaires dans les écoles, les cégeps et les universités pour assurer d’atteindre l’égalité des chances.
Par le biais d’une déclaration publique de sa présidente, Sonia Ethier, la Centrale assure au gouvernement que l’expertise de ses membres sera au rendez-vous comme à l’habitude, mais elle fait part au ministre que des ressources supplémentaires devront suivre. « Au-delà du plan théorique du ministre, il y a le terrain où les nombreux besoins attendent toujours des réponses concrètes. Bien avant la pandémie, le manque de ressources dans les établissements était criant, particulièrement pour les élèves et les étudiants en situation de vulnérabilité. Si les listes d’attente pour l’accès aux services spécialisés étaient déjà longues, il va falloir attacher nos tuques à partir de la rentrée! Pour offrir un service à la hauteur des besoins, des élèves vont nécessiter plus de ressources et d’aide que d’autres », explique Sonia Ethier.
Un plan sans ambiguïté réclamé
Finalement, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur est invité à préciser les modalités de son plan de rentrée de façon à cesser les ambiguïtés et garantir la sécurité pour les élèves, les étudiants et le personnel. « Le ministre affirme “avoir confiance” et “faire confiance”, “qu’on va y arriver”, mais quels moyens met-il à la disposition des personnels et comment entend-il collaborer avec ces derniers? Au prix d’immenses efforts, les travailleuses et les travailleurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur ont passé le printemps à faire des pieds et des mains pour éviter que les tergiversations du ministre paraissent au quotidien sur le terrain. On attend encore beaucoup de détails et de contenu pour faire en sorte que le plan de rentrée ne repose pas entièrement sur des vœux pieux. Les partenaires de l’éducation et de l’enseignement supérieur ont eu l’impression d’être pris pour des yo-yo depuis quelques mois et la confiance à l’endroit du ministre est à un fil d’être rompue. On attend un plan sérieux », conclut la présidente.