Montréal, le 2 avril 2020. – La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Ethier, déplore gravement le caractère très limitatif et discrétionnaire des primes COVID-19 accordées par le gouvernement Legault aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public.
La CSQ considère que le gouvernement commet une grave injustice en restreignant le champ d’application du versement de la prime au seul personnel de la santé en contact direct avec le coronavirus, excluant même le personnel de la santé affecté au prélèvement. « La mesure annoncée par le gouvernement est nettement insuffisante puisqu’elle ne vise qu’une infime partie des travailleuses et des travailleurs qui risquent de contracter la maladie, excluant des milliers d’autres dont la santé est également à risque. Ces derniers continueront donc de travailler quotidiennement en mettant leur vie en danger, sans recevoir aucune compensation ou une pleine reconnaissance », dénonce Sonia Ethier.
D’autres travailleuses et travailleurs qui méritent une reconnaissance
La leader syndicale ajoute que, bien que le personnel de la santé mérite amplement ces primes, c’est également le cas de plusieurs autres, notamment les intervenantes en petite enfance et le personnel de soutien scolaire, des travailleuses et des travailleurs eux aussi mobilisés sur la première ligne.
« La réalité, c’est qu’il y a plusieurs dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs en santé, en éducation ou en petite enfance qui sont obligatoirement affectés au front. Dans un tel contexte de crise sanitaire, le gouvernement Legault envoie un très mauvais signal au personnel mobilisé pour le maintien des services essentiels en limitant ces primes pour des fins strictement budgétaires. Le gouvernement n’a pas le droit d’exclure des personnes qui vivent aussi une profonde inquiétude et de l’angoisse parce qu’elles risquent chaque jour de contracter la COVID-19 et de la transmettre à leurs proches », poursuit Sonia Ethier.
Un énorme sacrifice non reconnu
« Le gouvernement ne semble pas être conscient de l’énorme sacrifice auquel ces personnes consentent pour assurer notre bien-être à toutes et à tous et, surtout, le maintien des services essentiels. Ce geste de reconnaissance limitée est insuffisant et il doit être étendu à d’autres », conclut Sonia Ethier.